Six mois après le départ de Gong Tao, la Chine n’a toujours pas désigné de nouvel ambassadeur en poste en Angola. Une absence bien assez longue et inhabituelle pour interpeller observateurs et analystes.
Sous la présidence de Joao Lourenço, la Chine a vu son influence en Angola être réduite. Plusieurs entreprises chinoises ont perdu des contrats juteux dont ceux de concession du chemin de fer de Benguela et du port de Lobito.
Des projets qui ont été gagnés respectivement par les firmes Trafigura et AGL. Sur les deux projets, les entreprises chinoises étaient données gagnantes d’autant plus que c’est la Chine qui avait financé la réhabilitation du chemin de fer de Benguela.
En ce qui concerne le port de Lobito, en avril 2022, il était rapporté qu’un consortium chinois était sur le point de remporter la concession du port de Lobito, c’est finalement avec la firme AGL que Luanda signera le contrat de concession en décembre 2023.
Depuis son accession au pouvoir, Joao Lourenço s’est engagé à diversifier les partenaires économiques de l’Angola, et s’est tourné un peu plus vers Washington et l’UE qui comptent investir plusieurs milliards de dollar dans le corridor de Lobito et dans d’autres projets dans le pays.
En Octobre 2023, l’UE signait un protocole d’accord avec l’Angola et les Etats-Unis pour le développement du corridor de Lobito.
Malgré ce recul et Luanda reste intéressée par les investisseurs chinois qu’elle souhaite attirer dans son secteur pétrolier. En 2023, l’Angola était le 8è exportateur d’or noir en destination de la Chine.
LECTURE RECOMMANDÉE:
- Africa Intelligence: Angola: Même sans ambassadeur, la Chine garde un œil sur Luanda









