Le 1er novembre 2023, la patron de la junte militaire au Niger, Abdourahamane Tiani, inaugurait la phase test du pipeline d’Agadem reliant les gisements pétroliers d’Agadem au port de Seme au Bénin. Le pipeline, long de 1980 Km, construit par la China National Petroleum Corp (CNPC) fait partie de l’investissement de 4 milliards de la compagnie pour exploiter le gisement d’Agadem.
La construction aurait du prendre fin au premier semestre 2023 et permettre l’évacuation des 100.000 barils par jour. Sa mise en service est une manne pour le Bénin qui bénéficiera de 25.4% en recettes pétrolières liées aux droits de transit. Et c’est certainement cette participation dans le projet qui avait placé le Bénin en posture délicate vis-à-vis du coup au Niger, la CEDEAO et la Chine.
Africa Intelligence rapporte que de leur côté les autorités nigériennes et la CNPC poussent pour une accélération des travaux au port de Semé afin de mettre le pipeline en service, ce qui ne « devrait pas être possible avant la fin du premier trimestre 2024, au mieux« .
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Le coup d’Etat de juillet dernier au Niger avait quelque peu inquiété les autorités de la CNPC quant à l’avenir du projet. Mais les nouvelles autorités ont vite fait de rassurer Pékin sur la question. L’investissement est considérable, nous parlons de 4 milliard de dollars pour exploiter le gisement et construire le pipeline. La rentabilité du projet est donc capitale pour la CNPC.
Malgré qu’elle se fournisse en pétrole essentiellement au près des pays du golfe, la Chine reste tout de même présente dans plusieurs projets pétroliers en Afrique. En Ouganda, La China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) lançait son premier forage en janvier 2023 et est partie prenante au controversé projet du pipeline EACOP en compagnie du français Total Energies.
LECTURE RECOMMANDÉE:




