Commentant les discussions sur le processus de restructuration de la dette zambienne, David Malpass, patron de la Banque Mondiale, avait accusé la Chine de retarder le processus en posant « trop de questions ». Et ce sont les exigences chinoises qui semblent irriter le patron de la BM.
En effet, Pékin exige que les Banque multilatérale de développement, parmi lesquelles la Banque mondiale, acceptent aussi des « pertes » dans ce processus de restructuration. Option à laquelle s’oppose farouchement le patron de la banque mondiale pour qui il n’existe pas de mécanisme qui puisse rendra cela possible. Des 17.7 milliards de dollars de la dette extérieure zambienne, 10% sont dûs aux banques multilatérales.
Pourquoi c’est important : Ces exigences chinoises révèlent cette volonté de Pékin d’établir de nouvelles normes dans le système international. Il s’agit fondamentalement d’une bataille d’approches qui pourrait établir de nouvelles normes soit pour la Chine soit pour le reste des créanciers. Jusqu’à présent, les institutions internationales n’avaient jamais eu à subir de pertes dans la restructuration de la dette des pays pauvres. Pour la Chine et les autres créanciers de la Zambie, le cas zambien pourrait donc créer un précédent qu’aucun ne voudrait certainement voir établi comme principe à l’avenir.
LECTURE RECOMMANDÉE: