Récemment des articles parus dans la presse de droite aux États-Unis ont affirmé que la Chine intensifiait ses achats d’exploitations agricoles américaines. Ce battage est en partie destiné à soutenir la proposition de loi sur la promotion de sauvegarde et de la sécurité de l’agriculture (PASS). Cette mesure bipartisane bloquerait les investissements de la Chine, de la Russie, de l’Iran et de la Corée du Nord dans l’agriculture américaine.
Ces inquiétudes sont similaires à celles qu’on a connu en Afrique concernant les appropriations de terres par les Chinois en Afrique, et qui ont été démenties par l’experte Afrique-Chine Deborah Brautigam dans son livre Will Africa Feed China ?
Comme en Afrique, la panique n’a guère de sens. Tout d’abord, sur les 35 millions d’hectares de terres agricoles américaines appartenant à des étrangers, la Chine ne possède que 192 000 acres. Cela représente 0,02 % de toutes les terres agricoles américaines.
Deuxièmement, loin d’accroître sa dépendance à l’égard des produits agricoles américains, la Chine tente de s’en affranchir en augmentant ses échanges avec des régions comme l’Asie du Sud-Est et l’Amérique du Sud.