Les audiences de la Cour suprême du Kenya sur l’affaire du Standard Gauge Railway (SGR) révèlent une transaction entachée de collusion entre des acteurs chinois et kenyans. Le récit qui ressort des témoignages montre que la transaction a échappé à toute supervision dès le départ.
- APPEL D’OFFRES : Le financement dépendait de l’obtention du contrat par la China Road and Bridge Corporation (CRBC) et les autorités chinoises ont fait pression sur le Kenya pour éviter un appel d’offres concurrentiel. CRBC a également géré les processus d’évaluation d’impact pour son propre projet – un conflit d’intérêt évident.
- SUPERVISION : La surveillance a été encore affaiblie par le fait que le contrat était un accord de gouvernement à gouvernement, ce qui l’exemptait de la procédure de contrôle public prévue pour les marchés publics, et évitait la publication du contrat.
- TECHNOLOGIE : La partie kenyane voulait à l’origine que le SGR soit électrifié, mais l’accord a fini par les contraindre à utiliser une technologie diesel obsolète.
POURQUOI EST-CE IMPORTANT ? Au-delà de l’énorme dette contractée par le SGR, les détails de la connivence des autorités chinoises dans cette affaire désastreuse risque d’entacher le bilan du développement de la Chine en Afrique pendant des décennies.
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