Sur son compte X (ex-twitter), le président zambien Hakainde Hichilema a annoncé lundi 25 mars 2024 qu’un accord avait été trouvé entre son pays et ses créanciers privés pour restructurer les 3 milliards de dollars USD de dette.
L’accord qui aussi a reçu l’approbation du comité des créanciers officiels de la Zambie, co-présidé par la Chine, permet de faire un pas vers la fin d’un processus qui dure trois ans déjà.
Il y a encore quelques jours le président Zambien pestait contre le cadre commun du G20 dont il condamnait la lenteur dans le traitement de la question zambienne.
Dans l’accord trouvé, les créanciers privés ont fait plusieurs concessions dont celui d’accepter de renoncer à 840 millions de dollars de leurs créances contre 700 millions dans l’accord précédemment trouvé.
Pour rassurer la Chine, la Zambie avait entamé, en janvier 2024, des discussions avec des créanciers privés chinois, sans en relever la teneur, et signait en février un accord avec le gouvernement chinois.
Le gouvernement zambien a rassuré que les termes de l’accord trouvé étaient en adéquation avec les principes de la « comparabilité de traitement » du cadre commun du G20. Principe qui selon Pékin avait été mis à mal dans le premier accord qui a été trouvé et qui avait été rejeté par la Chine.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Le cas zambien constitue la première véritable expérience chinoise dans la restructuration de la dette des pays pauvres. Les difficultés rencontrées au cours de ce processus révèlent l’apprentissage et les craintes de la Chine qui devra désormais se faire à l’idée de perdre un peu de ses créances accordées à certains pays africains.
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