La Bolivie est devenue le dernier pays intéressé à rejoindre le groupe des BRICS. 22 pays ont présenté des demandes officielles d’adhésion, et 20 autres manifestations d’intérêt informelles sont en cours de préparation.
Anil Sooklal, ambassadeur de l’Afrique du Sud auprès du groupe (actuellement composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud), a confirmé lors d’un point de presse à Johannesburg mercredi qu’une annonce sur l’élargissement de la composition du groupe serait faite lors du sommet qui se tiendra en Afrique du Sud à la fin du mois.
M. Sooklal a déclaré que les BRICS étaient devenus « une force mondiale puissante qui entraîne des changements dans le monde… Ces changements ne sont pas volontaires. Les BRICS ont été le catalyseur d’un changement tectonique que vous verrez dans l’architecture géopolitique mondiale à partir du sommet ».
71 pays ont demandé à participer au sommet du groupe, qui se tiendra en Afrique du Sud à la fin du mois. Le premier ministre indien, Narendra Modi, n’y participera pas. Des signaux émanant du gouvernement indien indiquent que M. Modi rejoindra son homologue russe Vladimir Poutine en participant virtuellement au sommet.
Ce choix s’explique probablement par la volonté de ne pas se joindre au président chinois Xi Jinping pour des séances de photos, les responsables indiens exprimant de plus en plus leur malaise quant à leur appartenance à des groupes centrés sur la Chine tels que les BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai.
Toutefois, parmi les cinq membres actuels, seul le Brésil s’opposerait encore à l’élargissement du groupe. Les fonctionnaires de Brasilia craindraient que l’élargissement du groupe ne dilue sa position.
« Un élargissement pourrait transformer le bloc en quelque chose d’autre », a déclaré à Reuters un fonctionnaire brésilien sous couvert d’anonymat. « La position du Brésil s’est concentrée sur la cohésion du groupe et la préservation de notre espace dans un groupe de pays importants.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Après des années de déclin, le conflit ukrainien et les tensions géopolitiques plus importantes ont fait des BRICS un contrepoids potentiel au G7. Le sommet en Afrique du Sud pourrait être déterminant dans cette évolution.
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