Le gouvernement angolais a signé un accord de 450 millions de dollars avec le groupe d’infrastructure portugais Mota-Engil pour gérer le rail et la logistique dans le corridor de transport de Lobito, qui relie le port de Lobito à la zone minière dans le sud de la République démocratique du Congo.
Le consortium formé par Mota-Engil, Trafigura et le belge Verictus avait remporté cet appel d’offre en juin 2022 devant le consortium chinois mené par Citic (China International Trust and Investment Corporation), China Railway Group, et Sinotrans, à la grande surprise des observateurs.
Avec ce choix, Luanda diversifiait la gestion du corridor de Lobito en accordant la gestion du chemin de fer de Benguela au consortium européen de Mota-Engil et la gestion du port de Lobito au consortium chinois CITIC/Shandong Port Group.
Cependant cette diversification ne réduit que très légèrement la part chinoise dans le contrôle du corridor de Lobito car Mota-Engil qui participe à 49.5 % dans le consortium, est détenu en partie par China Communications Construction Co. (CCCC) qui détient 23% des parts du groupe.
Globalement, bien qu’ayant perdu l’appel d’offre de la gestion du chemin de fer de Benguela, en ce qui concerne le corridor de Lobito dans son ensemble, la participation chinoise est largement significative.
Pour Pékin, l’objectif de ce développement est de soustraire une partie des exportations des minerais de la RDC et de la Zambie au port sud-africain de Durban qui subit des interruptions fréquentes.
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