A la suite d’une enquête menée sur le contrat de la fibre optique nationale, l’Auditeur Général du Kenya a révélé plusieurs irrégularités liées à des contrats de plusieurs centaines de millions de dollars attribués à des entreprises chinoises.
L’AG indique que plusieurs documents justificatifs dont les contrats de prêt pour l’appel d’offres de 175 millions de dollars sont absents, les seuls documents disponibles sont ceux qui couvrent uniquement 91,3 millions de dollars.
« Le montant total du financement de China Eximbank n’a pas pu être établi car les accords de prêt de concession pour la phase 1 de Nofbi n’ont pas été fournis pour audit« , déclare Nancy Gathungu, l’auditeur général, dans le rapport. En revanche, les sections 2 et 3 du projet sont comptabilisées.
Le rapport note l’opacité des prêts chinois (en l’occurrence de la China Eximbank) et demande pourquoi le gouvernement a opté pour un financement chinois et pourquoi les géants chinois de la technologie Huawei, ZTE et la société française Sagem ont obtenu le contrat. La première phase a été achevée en 2009.
Dans son rapport, l’auditeur se plaint : « En outre, il n’existait pas de registres pour les actifs du projet, et il n’était donc pas possible de déterminer le coût total des actifs technologiques acquis et installés. » Un audit des équipements utilisés dans le cadre du projet a révélé des pannes et des défaillances généralisées.
Ce n’est pas la première fois que l’A-G intervient au sujet des prêts chinois au Kenya. Une intervention précédente sur les prêts pour le Standard Gauge Railway du Kenya a été critiquée par les chercheurs [PDF] pour avoir suscité des craintes injustifiées que le port de Mombasa soit saisi comme garantie.
LECTURE RECOMMANDÉE :
- The Nation: Fibreoptic Project Cost Is Unknown, Auditor-General Nancy Gathungu Concludes par David Mwere (en Anglais)
- Business Daily: Auditor Questions Missing Sh21b China Loan Contract for Fibre