La Sicomines, joint-venture entre le gouvernement congolais et un consortium d’entreprises chinoises dont Sinohydro, née à la suite du contrat « mines contre infrastructures » signé en 2008, est de nouveau sur la sellette, selon ce que rapporte Jeune Afrique.
Cette fois-ci c’est la toute puissante inspection générale des finances, dépendant directement de la présidence congolaise, qui a décidé de suspendre toutes les exonerations fiscales sur les importations de la Sicomines.
L’inspection générale des finances reproche à la Sicomines le non respect de ses engagements en ce qui concerne le volet infrastructure. Le reproche fait suite aux enquêtes menées par les ministères des mines et celui des infrastructures, ainsi que d’autres ONG congolaises, qui avaient constaté que le volet infrastructure n’avait été réalisé qu’à hauteur de 27.4% par la partie chinoise.
Réagissant aux critiques faites à la Sicomes, Il y a quelques mois devant la presse congolaise, l’ambassadeur de Chine en RDC Zhu Jing déclarait « on attend qu’une nouvelle liste d’infrastructures soit définie par les autorités congolaises. Les équipes de SICOMINES attendent depuis longtemps. Nous sommes disponibles à tout moment pour accélérer la mise en œuvre des travaux d’infrastructures » et plus tard d’ajouter lors d’une interview accordée au Projet Afrique Chine : « Le consortium des entreprises chinoises est prêt à mobiliser toutes leurs forces pour satisfaire cette demande. Je suis convaincu que dans un avenir proche, le projet Sicomines sera plus fructueux.«
Face à cette décision de l’IGF, La Sicomines aurait protesté et fait part de sa désapprobation aux autorités congolaises.
Cet énième épisode révèle la complexité des relations entre les entreprises minières chinoises et le régime du président congolais Felix Tshisekedi, réputé favorables aux Etats-Unis.