Candidat à la prochaine élection présidentielle qui se tiendra le 27 novembre prochain en Namibie, Henk Mudge, président du parti d’opposition Republican Party a promis d’annuler tous les contrats des marchés publics qui ont été attribués aux entreprises chinoises.
Il promet de lancer une enquête massive pour révéler les nombreuses irrégularités et corruptions qui ont entouré l’attribution de ces contrats. Il a aussi promis de lancer une enquête sur la régularité du séjour des ressortissants chinois dans le pays.
Comme plusieurs candidats d’oppositions en Afrique, Henk Mudge surfe sur la vague anti-chinoise pour s’attirer la sympathie d’une partie de la population qui se plaint de certaines activités chinoises.
En Namibie, les entreprises minières chinoises sont souvent au centre des controverses avec les communautés locales qui se plaignent de leurs activités. Accusées de maltraitance envers les employés locaux, les entreprises chinoises ont souvent démenti ces accusations. En début d’année, l’ambassade de Chine en Namibie, avait publié un communiqué réfutant toutes ces accusations.
En 2022, les partisans de la Namibian Economic Freedom Fighter (NEFF), un mouvement politique d’opposition, accusaient le gouvernement d’avoir vendu le pays aux chinois.
C’est sur fond de toutes ces tensions sociales, qui sont du reste sporadiques, que Hans Mudge tente de surfer pour s’attirer un certain soutien populaire.
Bien qu’il n’ait que très peu de chance de gagner face à la SWAPO, le parti au pouvoir depuis 1990, il est intéressant d’observer comment Mudge a su facilement adopter la rhétorique antichinoise devenue discours électoral pour plusieurs partis d’opposition durant les élections en Afrique.
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