Le sommet des BRICS qui se tiendra en Afrique du Sud du 22 au 24 aout 2023 suscite commentaires et réactions d’experts, éditorialistes et chercheurs chinois.
Les BRICS qui réunit le Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud sont perçus ou présentés comme un nouveau bloc politique mondiale, une alternative au G7 qui permettrait de balancer la domination occidentale sur les questions mondiales.
Officiellement formé en 2009 en Russie, le BRICS a, au fil des années, pris de l’ampleur au point de susciter la sympathie dans les pays du Sud qui se bousculent pour y adhérer. Aujourd’hui près de 40 pays ont exprimé leur intérêt à rejoindre le groupe, parmi lesquels plusieurs pays africains l’Algérie, la Tunisie, L’Ethiopie ou l’Egypte.
En Chine, les opinions des universitaires ou des commentateurs chinois sur le sommet à venir sont fortement orientées sur la confrontation entre la Chine et l’Occident. La plupart des opinions tentent de souligner que les BRICS sont la clé de la riposte des pays du Sud et qu’ils constituent un « choix judicieux » face à la crise provoquée par les grandes puissances occidentales.
“习主席此访有力回击美西方“唱衰”金砖的杂音” La visite du président Xi vient contrer les rumeurs en occident de « rétrogradation » des BRICS.
Liu Ying, directeur du département de recherche coopérative de l’Institut d’études financières Chongyang de l’Université Renmin de Chine, a déclaré que la visite de M. Xi démontrait clairement le soutien ferme de la Chine à la construction d’un mécanisme de coopération multilatérale et à l’approbation du multilatéralisme. Elle constitue une réponse directe à l’image négative du mécanisme des BRICS. La coopération entre les nations des BRICS, y compris la collaboration Chine-Afrique, est une plateforme importante pour la coopération Sud-Sud.
Liu a démontré qu’au cours de la dernière décennie, les nations des BRICS ont contribué à la croissance économique mondiale à hauteur de plus de 50 %, dépassant ainsi les pays du G7. En termes de parité de pouvoir d’achat, le PIB combiné des nations BRICS a également dépassé celui du G7. Les données publiques révèlent que les cinq pays membres des BRICS représentent actuellement environ un quart du PIB et plus de 15 % du commerce mondial. En outre, des recherches menées par la Banque mondiale indiquent que, pour la première fois depuis environ deux siècles, les disparités de revenus entre les nations du monde entier ont commencé à diminuer. Ces progrès ont été réalisés par les pays BRICS, notamment grâce à la croissance économique partagée de la Chine et de l’Inde. (SHENZHEN SATELLITE TV)
“‘金砖’风生水起，西方是真慌了” L’Occident est vraiment paniqué par la montée en puissance des BRICS
Wang Youming, directeur de l’Institut des pays en développement de l’Institut chinois d’études internationales, a fait remarquer que la montée en puissance des pays du BRICS a suscité de vives inquiétudes en Occident. Il a déclaré : « Tout d’abord, l’Occident craint que le mécanisme de coopération des BRICS ne prenne une tournure « anti-occidentale ». Parmi les pays membres des BRICS, la Chine et la Russie sont considérées par les États-Unis comme leurs principaux concurrents stratégiques et comme des menaces importantes, respectivement. En outre, des pays considérés comme inamicaux à l’égard des États-Unis, tels que l’Iran, Cuba et le Venezuela, manifestent tous leur intérêt à rejoindre la famille des BRICS ».
Deuxièmement, l’augmentation du nombre de membres des BRICS affaiblirait la domination du dollar américain. Alors que des pays comme la Russie, une puissance énergétique, font déjà partie du mécanisme des BRICS, la probabilité que des pays producteurs de pétrole comme l’Arabie saoudite, l’Iran, les Émirats arabes unis et le Venezuela rejoignent le mécanisme des BRICS pourrait renforcer les perspectives de dédollarisation du commerce mondial du pétrole. En outre, l’Occident s’inquiète également du fait qu’un nombre croissant de pays du camp occidental pourrait favoriser le mécanisme des BRICS. (SHENZHEN SATELLITE TV)
