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La Chine met en ligne une centrale solaire en République centrafricaine

Chine centrale solaire République centrafricaine
Images d'archives de la centrale solaire de Sakaï en République centrafricaine, construite et financée par la Chine. Images via Xinhua.

La première centrale photovoltaïque de la République centrafricaine (RCA) est désormais opérationnelle après le lancement réussi de la centrale de Sakaï la semaine dernière.

En RCA, les coupures d’électricité durent parfois 16 heures par jour, ce qui nuit gravement à la croissance économique du pays. L’installation de 15 MW, construite par la filiale de l’entreprise publique China Energy, Energy China Tianjin Electric Power Construction Co. Ltd, devrait permettre à la RCA de faire face plus facilement à ses problèmes d’approvisionnement en électricité.

La Banque mondiale note qu’à peine 14,3 % des cinq millions d’habitants de la RCA ont accès à l’électricité, la capitale Bangui affichant le taux d’accès le plus élevé, estimé à 35 %, alors que seulement 0,4 % des Centrafricains vivant en milieu rural y ont accès. Les problèmes d’accès à l’énergie en RCA ne se limitent pas à l’électricité, mais aussi aux combustibles non solides.

Le développement des énergies renouvelables se butent à une série d’obstacles structurels en RCA tels qu’un cadre juridique et institutionnel inadéquat, une capacité technique limitée et d’un manque de financement.

Pour résoudre les problèmes d’accès à l’électricité, la RCA a élaboré le projet d’investissement 2015-2030 dans le cadre duquel plusieurs barrages seront construits pour contribuer à la production d’électricité. Les barrages comprennent l’aménagement hydroélectrique de Dimoli (180 MW), l’aménagement hydroélectrique de Lobaye (75 MW), l’aménagement hydroélectrique de Kotto (40 MW), l’aménagement hydroélectrique de Lancrenon (20 MW) qui se trouve à la frontière avec le Cameroun. Le plan prévoit également la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Boali II (10 MW à 15 MW). Le coût total de ces projets est estimé à 3,7 milliards de dollars.

L’accord pour la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Boali II a été signé entre les autorités de la RCA et la China Gezhouaba Group Company (CGGC) à Pékin lors du sommet du Forum Chine-Afrique en septembre 2018.

Le passage aux énergies propres et renouvelables a légèrement augmenté en RCA, mais les combustibles fossiles restent la plus grande source d’énergie pour les Centrafricains. Avec la croissance de la demande énergétique, le pays doit fournir des solutions qui augmentent non seulement l’accès à l’énergie, mais améliorent également la fiabilité.

Changement climatique et production d’énergie en RCA

La RCA est fortement tributaire de la biomasse, notamment du bois de chauffage, du charbon de bois et des déchets agricoles. Le bois de chauffage étant la principale source d’énergie pour la cuisine, il menace l’environnement et les efforts du pays pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. L’irrégularité des précipitations, qui se traduit par des sécheresses et des inondations, constitue également une menace pour la production d’électricité dans le pays.

POURQUOI C’EST IMPORTANT: Les entreprises chinoises ont réussi à décrocher des projets de plusieurs milliards de dollars dans toute l’Afrique et pourraient être en première ligne dans les projets de développement énergétique de la RCA. Des pays comme le Kenya, qui ont accueilli des entrepreneurs chinois au cours des deux dernières décennies, s’efforcent désormais de réduire le monopole chinois dans le développement des infrastructures. Si la RCA suit la voie du Kenya, le pays pourrait voir un grand nombre de ses projets d’infrastructure entrepris par des entreprises chinoises.

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