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La Tunisie veut aussi rejoindre le BRICS

Tunisie rejoindre le BRICS
Des manifestants tunisiens participent à un rassemblement contre le président Kais Saied, à l'appel de la coalition d'opposition "Front du salut national", dans la capitale Tunis, le 9 avril 2023. FETHI BELAID / AFP

Le gouvernement tunisien s’est opposé avec colère au Fonds monétaire international et à l’Union européenne sur la manière de résoudre la double crise économique et politique de ce pays d’Afrique du Nord.

Vendredi, le président Kais Saied a déclaré sans ambages au FMI qu’il ne se conformerait pas aux « diktats » de l’institution, qui demandait au gouvernement de réduire les subventions et de mettre en œuvre d’autres réformes économiques qui, selon lui, provoqueraient une agitation sociale généralisée.

Auparavant, le ministère des affaires étrangères avait également déclaré que les inquiétudes du chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, étaient « exagérées » et qu’un effondrement économique en Tunisie déclencherait une migration de masse vers l’Europe.

Aujourd’hui, alors qu’elle est de plus en plus isolée de l’Occident, la Tunisie espère que son adhésion aux BRICS pourrait l’aider. Le porte-parole de la présidence, Mahmoud bin Mabrouk, a déclaré samedi que le gouvernement considérait le groupe comme « une alternative politique, économique et financière ».

La demande d’adhésion de la Tunisie est la deuxieme d’un pays du Maghreb après celle de l’Algérie l’année passée.

POURQUOI C’EST IMPORTANT: Le fait que Mabrouk ait présenté l’adhésion aux BRICS comme une « alternative » au système dirigé par l’Occident est remarquable car il s’inscrit parfaitement dans le discours de la Chine selon lequel une nouvelle architecture internationale, non dirigée par les États-Unis et l’UE, est nécessaire.

Cependant Naledi Pandor, ministre sudafricain, avait exprimé ses réserves quant à l’élargissement du BRICS sans que certaines considérations, liées à sa gouvernance, ses principes et ses objectifs, ne soient abordées sérieusement.

Dans son discours au Foreign Affairs Council l’an dernier, elle avait clairement réitérée la position de l’Afrique du Sud – qui préside le BRICS pour 2023 – qui ne voyait pas au BRICS une alternative pour contourner l’ONU.

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