En marge du sommet du G20 à Bali en Indonésie, Xi Jinping avait rencontré Macky Sall, le président sénégalais et de l’Union Africaine.
Et durant cette rencontre, Xi Jinping avait réitéré le soutien de Pékin à l’adhesion de l’UA, à l’instar de l’UE, comme membre permanent du G20.
Dans son analyse, l’éditeur en chef du « The Diplomat », Shannon Tiezzi, revient sur les raisons de ce soutien de Pékin.
« Faire pression pour l’inclusion de l’UA dans le G-20 présente des avantages à la fois idéologiques et pratiques pour Pékin. Sur le plan idéologique, cela correspond bien à la rhétorique de la Chine sur la promotion d’un ordre mondial plus « démocratique », qui donne plus de voix au monde en développement. D’un point de vue plus pragmatique, une représentation accrue de l’UA se traduirait par un plus grand soutien à la Chine sur ses principaux sujets de préoccupation. Prenons par exemple la question controversée des violations des droits de l’homme commises par la Chine à l’encontre des Ouïghours et d’autres groupes ethniques turcs du Xinjiang. En Occident, les groupes de défense des droits et les gouvernements ont dénoncé les détentions massives et la surveillance oppressive de la Chine au Xinjiang comme des crimes contre l’humanité. En réponse, Pékin a rallié ses propres partisans – dont de nombreux pays africains – pour contrer ces accusations.«
Son analyse rejoint celle que nous avions partagée sur la valeur politique de l’Afrique pour la Chine. Avec l’Afrique, la Chine trouve un allié politique solide dans les instances internationales.
Lire le décryptage de Shannon sur le site du The Diplomat (en anglais)