En annonçant dimanche, lors du discours à la nation, qu’aucun créancier ne devrait voir sa dette réduite, à la suite des discussions avec le Fond Monétaire International, Nana Akufo Addo, président du Ghana a très certainement rassuré ses créanciers, dont la Chine à qui Accra doit 3.5 milliards de dollars.
En discussion avec le FMI depuis juillet, les deux partis ont entamé un processus d’évaluation de la viabilité de la dette du pays depuis le 26 septembre. Cette analyse est nécessaire afin de parvenir à un programme de soutien et d’accompagnement dans le but de d’assurer la viabilité de sa dette et une stabilité macroéconomique.
En ce qui concerne la viabilité de la dette, les avis entre le Ghana et le FMI divergent. Le gouvernement s’était opposé à intégrer les 2 milliards de prêts de Sinohydro dans le stock de sa dette, estimant que son intégration rendrait la dette du pays intenable en portant son ratio d’endettement au PIB à 80 %.
Avec un taux d’inflation enregistré à 37.2% et une dépréciation de la monnaie nationale à près de 40% de sa valeur depuis le début de l’année, le Ghana est dans une passe difficile.
En fin septembre, le Ghana avait obtenu un prêt syndiqué de 1.3 milliard de dollars, avec un taux d’intérêt de 1.75%, accordé à la COCOBOD, l’organe de régulation de la production et commercialisation du cacao, pour financer sa campagne de récolte. Un prêt qui avait permis de donner une bouffée d’air frais aux finances du pays.
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