Le ministère défense du Malawi a receptionné deux avions MA600 pour sa flotte aérienne. Un large éventail de la communauté financière internationale avertit que les principaux créanciers du Sri Lanka doivent agir rapidement pour restructurer les dettes du pays, sans quoi un effondrement économique à grande échelle est inévitable.
Le dernier signal d’alarme est venu du bureau de Hong Kong de Fitch Ratings, qui a averti que Colombo devrait à nouveau faire défaut sur une partie de ses obligations, cette fois-ci des obligations locales, à moins que le processus de restructuration de la dette ne s’accélère.
Vendredi dernier, le ministre japonais des finances, Shunichi Suzuki, a imploré les autres principaux créanciers bilatéraux du Sri Lanka, notamment l’Inde et la Chine, de se réunir immédiatement pour discuter d’un accord de restructuration. Le Japon et la Chine détiennent chacun environ 10 % de la dette extérieure du Sri Lanka.
Mais malgré l’appel urgent de Tokyo, il ne semble pas que New Delhi ou Pékin soient désireux d’agir rapidement, car aucun des deux n’a encore répondu.
Pourquoi la situation de la dette au Sri Lanka est-elle différente de celle de la Zambie ?
- GEOPOLITIQUE : Il est difficile aujourd’hui de mettre d’accord la Chine et ses rivaux, l’Inde et le Japon, sur quoi que ce soit, et encore plus sous la contrainte. La Chine et l’Inde se méfient toutes deux des intentions de l’autre au Sri Lanka, tandis que les liens historiquement amers entre Pékin et Tokyo font qu’il est politiquement difficile pour Xi Jinping d’acquiescer à toute demande japonaise, surtout à l’approche du 20e Congrès du Parti.
- PAS DE CADRE DU G20 : La Chine aime la structure du Cadre commun (CC) du G20 que la Zambie a utilisé pour restructurer sa dette extérieure. C’est, en partie, la raison pour laquelle la Chine a également adopté le processus de restructuration de la dette de l’Éthiopie qui se déroulera également dans le cadre du CC. Mais le Sri Lanka ne s’est pas abonné à la CC et il n’y a donc pas de procédure officielle autre que celle du FMI pour négocier un accord. Cela pourrait expliquer, en partie, l’apparente réticence de Pékin à prendre l’initiative au Sri Lanka comme il l’a fait en Zambie.
LECTURE RECOMMANDÉE :
- The Sankei Shimbun : Aidez le Sri Lanka, mais demandez-lui d’éliminer l’influence de la Chine sur l’armée et la politique par la rédaction (en anglais)
- Reuters : Le Sri Lanka a conclu un accord avec le FMI, il fait maintenant la cour à la Chine et à l’Inde par Marc Jones et Uditha Jayasinghe. (en anglais)