C’est en substance le message qu’adresse un chinois à ses compatriotes résidant au Zimbabwe et ailleurs en Afrique. Le message vient à la suite d’une vidéo qui avait circulé sur les réseaux sociaux montrant comme une garde chinoise d’une entreprise chinoise au Zimbabwe battant un employé local.
Dans son message qui a été repris sur la chaine Wechat des chinois au Zimbabwe, il rappelle un incident similaire au Rwanda qui avait conduit à la condamnation à 20 ans de prison d’un chinois qui avait ete filmée battant son employé attaché à un poteau.
Dans son diagnostic de la situation, il fait un bilan assez sévère de ses compatriotes et identifie trois facteurs pouvant expliquer ce problème :
- Ignorance des lois et normes légales : « les entreprises individuelles et leurs dirigeants n’ont aucune connaissance juridique. Même s’ils soupçonnent que les locaux de vol, ils devraient appeler la police et porter plainte. Peu importe le pays, battre les autres et restreindre leur liberté sont des actes illégaux et criminels, aucune entreprise chinoise et ses dirigeants n’ont le pouvoir de recourir à cela. »
- Racisme et mépris pour les locaux : « cela révèle que les entreprises individuelles et leurs dirigeants ont le concept de la discrimination raciale et n’ont aucun respect pour la population locale. Certaines d’entre elles ne remplissent pas leurs obligations légales, ignorent les conditions de sécurité de production des employés locaux, versent des salaires inférieurs aux normes légales, et vont même jusqu’à gronder et insulter les employés locaux à volonté, pensant qu’il leur suffit de dépenser de l’argent pour régler les problèmes. »
- L’image de la Chine : « les entreprises individuelles et leurs dirigeants ne tiennent pas compte de la réputation du pays et de l’image du peuple chinois. Les entreprises chinoises et les citoyens chinois opérant et vivant à l’étranger sont toujours une carte de visite de la Chine et du peuple chinois, représentant plus que cette entreprise et ces individus, et devraient être le messager de l’amitié sino-étrangère et de l’amitié sino-zimbabwéenne. De plus en plus de forces anti-chinoises utilisent le mauvais comportement des citoyens chinois à Tianjin pour spéculer, et le mauvais comportement de quelques personnes revient à « passer le couteau » aux forces anti-chinoises, ce qui nuira à l’image de l’ensemble du groupe chinois dans la région. »
Quand on voit les relations difficiles que les compagnies chinoises entretiennent avec leurs employés locaux, il ne faudrait pas une main extérieur pour que tout ceci dégénère en une catastrophe.
Vous pouvez lire la lettre sur le compte wechat du réseau des chinois au Zimbabwe (en Chinois)