Des dizaines d’étudiants activistes ont été arrêtés vendredi alors qu’ils tentaient de se rendre au parlement ougandais pour remettre une pétition contre un projet controversé d’exploitation pétrolière de plusieurs milliards de dollars, ont déclaré la police et leurs avocats.
Les étudiants protestaient contre un vaste projet dirigé par le géant pétrolier français TotalEnergies, qui prévoit de forer des puits de pétrole en Ouganda et d’envoyer le brut en Tanzanie pour l’exportation.
Les groupes de défense de l’environnement affirment que le forage dans le parc national des chutes de Murchison, la plus grande zone protégée d’Ouganda, a des conséquences désastreuses pour les communautés locales et l’environnement.
« Nous avons arrêté 47 suspects », a déclaré à l’AFP Luke Owoyesigire, porte-parole de la police ougandaise pour la région métropolitaine de Kampala, ajoutant qu’ils avaient été emmenés dans deux postes de police de la capitale.
Il a précisé que deux d’entre eux avaient été arrêtés devant le Parlement et avaient été inculpés d’« incitation à la violence ».
Les autres, qui prévoyaient de marcher vers le site mais ont été bloqués par la police, n’ont pas encore été inculpés.
L’avocat des étudiants, Samuel Wanda, a confirmé les arrestations multiples.
« Cette (marche) était destinée à remettre la pétition au parlement, mais la police a arrêté les manifestants en chemin », a-t-il déclaré à l’AFP.
Les manifestants appelaient les financiers internationaux – dont la Chine – à ne pas prêter d’argent pour le projet pétrolier, estimant qu’il détruisait l’environnement et les moyens de subsistance des communautés locales et qu’ils devraient plutôt financer les énergies renouvelables.




