Alors que la China National Offshore Oil Corporation, Cnooc, ne détient que 8% des parts dans le projet du East African Crude Oil Pipeline, EACOP en Ouganda, la China Eximbank et d’autres banques chinoises sont citées parmi les financiers du projet.
L’information a été donnée ce week-end par la ministre de l’Energie Ruth Nankabirwa, qui a annoncé que deux entreprises africaines et d’autres institutions bancaires africaines et chinoises devraient avancer 1.8 milliards de dollars sur les cinq requis pour le projet.
Outre la China Eximbank, l’identité et le montant que les institutions financières chinoises apporteraient sur le projet n’ont pas été révélés.
Le pipeline EACOP long de 1433 km qui doit transporter le pétrole des côtes du lac Albert, jusqu’au port de Tanga en Tanzanie coûterait 5 milliards de dollars et devrait être financé à 60% par des prêts et 40% par ses actionnaires.
Dans ce projet controversé pour son impact environnemental, on y retrouve le français Total Energies (62 %), la Uganda National Oil Company ou Unoc (15 %), la Tanzania Petroleum Development Corporation ou TPDC (15 %), et la China National Offshore Oil Corporation ou Cnooc (8 %).
En octobre dernier, l’ambassadeur de Chine en Ouganda, Li Zhong, prenait fait et cause pour le projet accusant l’Union européenne de tenter de bloquer le développement du projet sur base de faux prétextes environnementaux et des droits de l’homme.
Sous le feu de la controverse, plusieurs banques dont la Standard Chartered ont annoncé qu’elles réexaminaient leur participation au projet.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Alors qu’elle s’est retirée du financement dans les grands projets d’envergures en Afrique, Il sera interessant de voir à quelle hauteur la China Eximbank pourrait financer ce projet. N’étant qu’un acteur relativement minoritaire, son financement pourrait bien être aussi limitée.
LECTURE RECOMMANDÉE:
- PROJET AFRIQUE CHINE: L’Ouganda ne fera pas marche arrière sur le projet EACOP par Njenga Hakeenah