Lors des assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire Internationale qui se sont tenues au Maroc du 9 au 15 octobre 2023, la question de la dette de plusieurs pays africains était sur la table. Alors que certains avaient souhaité une approche globale de cette question, avec l’objectif de parvenir à annulation totale de l’ardoise des pays africains, le FMI a rejeté l’option d’emblée préférant une approche au cas par cas pour chaque pays.
L’opposition du FMI se justifie notamment par le contexte singulier de la dette de chaque pays concerné. La structure et les protagonistes de la dette de ces pays étant différents, une approche au cas par cas semble la plus appropriée au FMI.
Selon le FMI, huit pays d’Afrique subsaharienne sont actuellement confrontés à une grave crise financière et ont besoin d’une aide internationale pour restructurer leur dette. Parmi ces pays on retrouve la Zambie, le Ghana et l’Ethiopie qui avaient déjà entamé des discussions et obtenu quelques avancées avec leurs différents créanciers. Cependant, des mois après, la question semble toujours d’être définitivement réglée pour ces pays.
- ÉTHIOPIE : Après avoir bénéficié d’un allègement de sa dette de la part de la Chine, l’Éthiopie renouvelle sa demande d’allègement similaire auprès d’autres créanciers, après que ses efforts aient été interrompus par une guerre civile qui a duré deux ans. La Chine aurait accepté de suspendre les paiements de la dette éthiopienne jusqu’en juillet 2024. (REUTERS)
- ZAMBIE : La Zambie et ses créanciers bilatéraux ont convenu d’un protocole d’accord pour restructurer jusqu’à 6,3 milliards de dollars de dette, près de trois ans après la cessation de paiement du pays. Après la signature officielle du protocole d’accord, les conditions seront établies par le biais d’accords bilatéraux avec chaque créancier officiel, selon un communiqué du ministère des finances. (REUTERS)
- GHANA : Le FMI espère que le Ghana pourra restructurer ses accords de dette avec ses créanciers bilatéraux dans les six à huit semaines à venir. Un tel accord avec le Club de Paris et la Chine – qui a été accusée de retarder les processus de restructuration – permettrait au FMI d’accorder un prêt de sauvetage de 3 milliards de dollars. (REUTERS)





