Aisha Huang, la « Galamsey queen » (reine des exploitants artisanaux d’or au Ghana) a été condamnée à 4 ans de prison par le tribunal de grande instance d’Accra, lundi 4 décembre 2023.
En septembre 2022, elle avait été arrêtée par les autorités ghanéennes pour séjour irrégulier dans le pays alors qu’elle avait été expulsée en 2018 à la suite d’une operation menée par les autorités contre les exploitants illégaux d’or au Ghana.
Son arrestation avait provoqué un tollé dans le pays et embarrassé les autorités car elle était notamment en possession d’une carte d’identité ghanéenne obtenue frauduleusement.
Face au tollé, les autorités s’étaient engagées à mener des poursuites judiciaires à son encontre. Le président ghanéen avait déclaré apporter tout son soutien aux autorités judiciaires.
Elle était accusée d’exploitation minière illégale sans autorisation, aide à la participation illégale à l’exploitation minière et retour illégal au Ghana après l’expulsion.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Les pays africains prennent de plus en plus des mesures sévères à l’encontre des hors-la-loi chinois arrêtés sur le continent. Alors qu’avant ils étaient simplement expulsés vers la Chine où ils étaient remis en liberté. Du reste, les avocats d’Aisha Huang ont notamment plaidé qu’elle soit remis en liberté et expulsée vers la Chine au lieu d’être condamnée au Ghana. Ils sont désormais arrêtés, jugés et condamnés dans les pays où les crimes ont été commis. La condamnation d’Aisha Huang s’inscrit dans cette tendance que l’on voit émerger sur le continent.
En avril 2022, au Rwanda, un chinois avait été condamné à 20 ans de prison pour mauvais traitement à l’endroit de son employé rwandais. Au Malawi, c’est le chinois Lu Ke qui avait été condamné à 12 mois de prison après avoir diffusé des vidéos racistes avec des enfants malawites.
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