Les États-Unis cherchent de plus en plus à réduire leur dépendance à l’égard de la Chine en matière d’approvisionnement en minerais critiques à la transition énergétique. Bien que la Chine exploite certains minerais de terres rares, son implication est beaucoup plus large dans le raffinage des minerais et la fabrication de batteries.
Une grande partie des minerais raffinés provenant de Chine sont originaires d’Afrique. Toutefois, à l’heure actuelle, les États-Unis n’ont qu’un engagement relativement faible avec les pays africains en ce qui concerne l’approvisionnement direct.
Un nouveau rapport de la Fondation Carnegie pour la paix internationale met en évidence cette contradiction et suggère des secteurs où une coopération plus solide entre les États-Unis et l’Afrique pourrait contribuer aux objectifs de la chaîne d’approvisionnement américaine tout en satisfaisant la demande africaine d’une plus grande valeur ajoutée à partir de leurs réserves minérales.
Secteurs dans lesquels un engagement plus fort américain pourrait aider le secteur minier des pays africains
- L’APPROVISIONNEMENT EN MINERAIS STRATÉGIQUES ET LA FABRICATION DE BATTERIES : Le rapport considère que la législation visant à soutenir l’adoption des technologies vertes, le traitement des matériaux des batteries, la fabrication et le recyclage des composants des nouvelles énergies, ainsi que la recherche sur les minerais critiques sont autant d’opportunités de renforcer la coopération entre les États-Unis et l’Afrique. Toutefois, ces possibilités dépendront de la capacité des deux parties à innover dans leurs politiques en la matière.
- RECHERCHE, DÉVELOPPEMENT ET COMMERCIALISATION : les États-Unis sont beaucoup moins engagés dans la R&D avec l’Afrique sur le développement de futures sources d’énergie comme l’hydrogène vert par rapport, par exemple, à l’UE. Le rapport identifie les possibilités de partage de la recherche, du développement et de la commercialisation entre les institutions américaines et africaines, ce qui irait dans le sens des plans de l’Union africaine visant à progresser dans la chaîne de valeur des minéraux critiques.
- LA COLLECTE DE DONNÉES ET L’ANALYSE : Les mécanismes de coopération préexistants sur la cartographie des minerais et des ressources énergétiques mis en place par l’U.S. Geological Survey et l’U.S. Energy Information Administration constituent des exemples de partage accru de données entre les pays africains et les États-Unis, ce qui pourrait en théorie permettre aux pays africains de mieux contrôler leurs travaux de prospection, qui sont souvent effectués par des entreprises chinoises.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: La Chine procède déjà au raffinage de minerais dans certains pays africains, ainsi qu’au raffinage et à la fabrication de batteries en Asie du Sud-Est. Une concurrence accrue de la part des États-Unis permettrait à ces pays de mieux tirer parti de leurs ressources.
LECTURE RECOMMANDÉE:
- Carnegie Endowment for International Peace: How Can African Countries Participate in U.S. Clean Energy Supply Chains? par Zainab Usman and Alexander Csanadi
- Nikkei Asia: U.S. Seeks EV Battery Mineral Deals Beyond China par Rintaro Tobita






