Le ministère chinois des Affaires étrangères a catégoriquement démenti une information publiée par le site d’information éthiopien anglophone The Reporter selon laquelle « la Chine a accepté de restructurer la dette de l’Éthiopie par des moyens alternatifs ».
L’Éthiopie est le deuxième plus grand bénéficiaire de prêts chinois en Afrique, derrière l’Angola, et a déjà formé un comité de créanciers pour restructurer la dette publique extérieure du pays, qui s’élève à 28 milliards de dollars.
La semaine dernière, une délégation éthiopienne de haut niveau, comprenant le ministre des finances Ahmed Shide et Mamo Miretu, directeur de la banque centrale, s’est rendue à Pékin, ce qui a suscité des spéculations sur la conclusion d’un accord visant à régler la dette chinoise d’Addis-Abeba, estimée à 13,7 milliards de dollars, par le biais du commerce, de l’investissement et d’autres « moyens alternatifs ».
Mais lorsqu’un correspondant de Bloomberg a posé la question au porte parole du ministère chinois des affaires étrangères sur cette information mardi lors du point de presse, Mao a été clair :
BLOOMBERG : Les médias locaux rapportent que la Chine a accepté de restructurer la dette de l’Éthiopie par des moyens alternatifs, notamment en échangeant la dette par divers mécanismes pour augmenter les expéditions de matières premières vers la Chine et en attribuant d’autres projets à des investisseurs chinois. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer cette information et avez-vous un commentaire à faire ?
MAO NING : A ma connaissance, ce que vous avez décrit n’est pas ce qui se passe.
POURQUOI C’EST IMPORTANT ? Alors que la perspective de voir la Chine employer des méthodes nouvelles et créatives comme celles évoquées dans ce journal local a suscité une grande excitation, il s’avère que la position de Pékin sur l’allègement de la dette de l’Éthiopie est la même que pour d’autres pays très endettés.
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