La COP27 de cette année, qui s’est tenue en Égypte, a inspiré à la fois célébration et déception. Si la création d’un fonds pour les pertes et les dommages a été une victoire majeure, le manque de suivi des engagements antérieurs des pays riches fait douter de son efficacité réelle.
Dans une nouvelle réflexion sur la COP27, Zainab Usman, directrice du programme Afrique de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, met en lumière une tendance plus large qui s’est dessinée : Les puissances occidentales concluent des accords parallèles pour les transitions climatiques avec des pays à revenu intermédiaire comme l’Indonésie et l’Afrique du Sud. Des accords avec le Vietnam et l’Égypte sont également attendus prochainement. Usman écrit que cette tendance pourrait avoir des ramifications plus larges :
Bon nombre des pays à revenu moyen inférieur (PRMF) exclus de ces accords parallèles pourraient être attirés encore plus loin dans l’orbite de la Chine. Après tout, la Chine – qui évite généralement de faire des annonces fracassantes lors des sommets de la COP – reste le principal bailleur de fonds des projets énergétiques en Afrique.
Les banques chinoises ont fourni près de 50 milliards de dollars d’investissements énergétiques au continent entre 2000 et 2020. Bon nombre de ces projets sont négociés et convenus de manière bilatérale, avec les différents pays, ou dans le cadre du Forum triennal sur la coopération sino-africaine.
Étant donné que la Chine fait déjà plus en matière de financement de l’énergie au-delà du cadre de la COP de l’ONU et que les pays occidentaux utilisent par inadvertance une méthode similaire de négociation d’accords parallèles avec les pays à revenu intermédiaire, cette évolution pourrait constituer un sérieux revers pour le multilatéralisme.
L’article complet de Zainab Usman est disponible sur le site de la Fondation Carnegie pour la paix internationale (en anglais)