Le succès de Huawei en Afrique est indéniable. L’entreprise a construit des pans entiers du réseau de télécommunications du continent et est un acteur indispensable à presque tous les niveaux de la pile technologique africaine. Mais lorsqu’il s’agit de transférer des compétences et des technologies, le bilan de l’entreprise est un peu plus mitigé.
Dans un nouveau rapport publié par la Carnegie Endowment for International Peace, Tin Hinane El Kadi, doctorant à la London School of Economics et chercheur associé de Chatham House, affirme qu’en Algérie et en Égypte, Huawei, Huawei fait beaucoup parler d’elle en matière de transferts de technologie, mais qu’en réalité, elle en fait très peu.
Pour parler de tout ça, j’ai reçu Tin Hanine El-Kadi avec qui nous avons eu une conversation autour de la situation de Huawei en Afrique du Nord; son implantation, sa croissance, ses capacités d’adaptation, ses challenges et les opportunités internes et externes etc…
Notes de l’émission
- Carnegie Endowment for International Peace: Les résultats mitigés de la stratégie de localisation de Huawei en Afrique du Nord par Tin Hinane El Kadi (en Anglais)
- Deutsche Welle: L’Afrique adopte la technologie Huawei malgré les soucis de sécurité par David Ehl (en Anglais)
- The China-Africa Research Initiative: Comment Huawei réussit en Afrique : Formation et transfert de connaissances au Kenya et au Nigeria par Henry Tugendhat (en Anglais)
À propos de Tin Hinane El-Kadi

Tin Hinane El Kadi est un chercheur en économie politique. Ses recherches portent sur l’innovation et l’économie de la connaissance, les TIC et le développement, les relations entre l’État et les entreprises, et les investissements chinois en Afrique du Nord. Tin Hinane fait partie d’une équipe de recherche de la London School of Economics (LSE) qui étudie l’économie politique des innovations basées sur les données. Elle travaille également sur un autre projet de la LSE axé sur la production de connaissances Nord-Sud et les implications pour l’intégration des pays en développement dans l’économie mondiale de la connaissance. Avant de rejoindre la LSE, elle a travaillé pour une grande entreprise chinoise de TIC à Alger. Sélectionnée comme boursière Chevening, Tin Hinane a obtenu un MSc en études du développement à la LSE. Elle est également titulaire d’une licence en politique de la SOAS, Université de Londres. Ses articles d’opinion ont été publiés dans la Review of African Political Economy et le Huffington Post Maghreb. Elle parle couramment l’arabe, le français et le chinois mandarin à un niveau avancé.