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En RDC, la partie chinoise donne sa version sur le projet Sicomines

La partie chinoise donne sa version sur le projet Sicomines
Vue aérienne de l'entreprise Sicomines Crédit : Compte Twitter de la Sicomines

La partie chinoise réagit aux accusations et à la polémique grandissante autour du contrat chinois. C’est lors de la conférence de presse organisée le vendredi 24 mars que la Sicomines et l’ambassade et Chine en RDC ont tenu à apporter leur position sur la question. 

Cette conférence de presse est intervenue quelques jours après que le président congolais ait déclaré impérieux la revisitation dudit contrat et que la justice congolaise ait lancé une enquête sur la surfacturation des infrastructures construites dans le cadre du projet. 

Points de divergences et positions des parties

Position congolaise

Les points de divergences entre la partie congolaise et la partie chinoise reposent essentiellement sur

  • Le nombre des infrastructures que la partie congolaise estime inférieur à ce qui avait été prévu et auraient été surfacturés.
  • Le déséquilibre entre les gains miniers de la Sicomines et la faible enveloppe réservée pour les infrastructures. 

En substance, la position congolaise se résume à ce qu’un ajout de 17 milliards de dollars soit fait à l’enveloppe des infrastructures, étant donné que l’apport de la partie congolaise dans la joint-venture, les gisements de la Gécamines, aurait été sous-évaluée, et que la Sicomines aurait fait des bénéfices de plus de 9 milliards de dollars. 

Position chinoise

La réponse de la Sicomines sur la surfacturation intervient au moment où le Bureau de Coordination de travaux, chargé de mener la contre-expertise des infrastructures construites, a révélé que seuls les 300 millions de dollars sur les 822 millions de dollars décaissés par la Sicomines, ont été retracés

La conférence avait l’objectif évident de contrer ce que l’ambassadeur de Chine a présenté comme une campagne médiatique négative contre la Chine. Mais la partie chinoise dit rester ouverte au dialogue face aux demandes congolaises de renégociation.

Aujourd’hui la question qui se pose est celle de savoir jusqu’où sont prêts à aller les deux parties? Le président congolais ne semble pas prêt à faire demi-tour. L’option lui sera difficile à assumer durant une année électorale face une opinion publique de plus en plus remontée sur la question.

Quant à la partie chinoise qui fait preuve de souplesse en décaissant 500 millions de dollars pour les infrastructures en 2023, est-elle prête à faire plus de concessions? L’implication des entreprises d’Etat chinoises dans ce contrat rend la question délicate qui y joue certainement sa réputation.

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