Le Kenya a démenti, mercredi, avoir abordé une restructuration de sa dette avec la Chine, après avoir modifié un communiqué officiel publié sur les réseaux sociaux.
Plus tôt dans la journée, le ministère kényan des Finances avait indiqué, dans un post sur X, que le ministre chinois des Finances, Lan Foan, s’était dit « disposé à faciliter les discussions sur la restructuration de la dette et le financement concessionnel » lors d’une rencontre avec son homologue John Mbadi à Pékin. Cependant, le message a été supprimé, puis republié sans cette mention.
Interrogé, le gouvernement kényan a affirmé qu’aucune négociation sur la dette n’avait eu lieu. Les officiels chinois n’ont pas réagi sur la question. Et il n’est pas certain qu’ils puissent le faire.
Principal créancier bilatéral du Kenya, la Chine a financé plusieurs projets d’infrastructure, dont la ligne ferroviaire reliant Mombasa à Nairobi, le Standard Gauge Railway (SGR). Les autorités kényanes cherchent désormais à étendre ce réseau jusqu’en Ouganda mais peinent à sécuriser des financements chinois.
Alors que le pays lutte contre un endettement élevé, le président William Ruto assure vouloir éviter un défaut de paiement en réduisant les dépenses et en diversifiant ses sources de financement, comme un récent accord de 1,5 milliard de dollars avec les Émirats arabes unis.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: La suppression de ce message révèle la nervosité qui touche la question de la dette publique au Kenya et de la responsabilité de la Chine. Lors des manifestations contre les mesures du gouvernement Ruto, la responsabilité de la Chine avait commencé à être évoqué par certains médias internationaux. Il s’est certainement s’agit d’une volonté de couper court à ce qui pourrait susciter une polémique au Kenya.


