Au Mali, les populations se plaignent de l’activité aurifère chinoise qui dégrade le sol et menace l’agriculture qui est l’une des activités économiques principale du pays.
Dans une communauté située à 80 kilomètres de la capitale Bamako, les habitants se plaignent de l’attribution de leurs terres, réservées à l’agriculture, à l’entreprise chinoise d’exploitation d’or Yi Yuan Mines.
Non seulement les terres sont expropriées, mais elles sont aussi rendues inexploitable par la suite dues aux techniques d’exploitation employées.
Les habitants de cette commune et la société civile se sont mobilisés pour s’opposer à la dite exploitation et accusent les autorités d’inaction: “J’ai appris qu’ils ont commencé à creuser sur un site (Djolibani) et je m’y suis rendu. Par la suite, j’ai informé le chef du village en lui disant d’y faire un tour pour constater les dégâts. Car, s’ils continuent cette activité, ils nous chasseront d’ici. Sans avoir une suite, j’ai entamé la même démarche chez le sous-préfet, à qui j’ai recommandé l’arrêt des activités pour qu’on discute entre nous d’abord. Ce dernier m’a fait savoir qu’il ne peut pas ordonner l’arrêt des travaux et que je pouvais également leur demander de l’argent s’il arrivait qu’ils aient besoin de mon champ”.
Du côté des autorités de la ville, on dénonce une opposition gratuite : “Je pense que c’est des oppositions gratuites. Les permis ont leur valeur. Ce sont des permis qui sont en bonne et due forme. Il y a un modus vivendi entre les propriétaires terriens et les Chinois quand ils faisaient de la recherche. Ils étaient d’accord pour ça. […] J’ai les écrits des quatre propriétaires terriens et ceux du chef des conseils de Naréna, où tout le monde dit qu’il est d’accord. Alors, qu’est-ce que vous voulez que je fasse ?”
L’exploitation aurifère chinoise au Mali est au souvent au centre des tensions avec les populations locales.
Lire toute l’enquête intitulée « AU MALI, DES TERRES RENDUES INCULTIVABLES PAR LE “FLÉAU CHINOIS” sur Courrier International