La livraison du nouveau bâtiment du parlement zimbabwéen, presque entièrement financé par le gouvernement chinois, a suscité un vif débat en ligne sur la « diplomatie des palais » de la Chine en Afrique.
Les opinions sur le nouveau hall d’Harare sont largement partagées entre ceux qui pensent que c’est une bonne chose que la Chine veuille dépenser cet argent et ceux qui pensent que permettre à un pays étranger de financer une infrastructure aussi sensible porte atteinte à la souveraineté du Zimbabwe.
Nancy Kacungira, présentatrice populaire de la BBC, a demandé à ses followers sur Twitter de prendre du recul et d’envisager la question sous un angle plus large :
Certains sont prompts à définir l’influence de la Chine en Afrique en fonction de la façon dont elle est interprétée par l’Occident. Mais la question la plus urgente pour les Africains est de savoir si leurs dirigeants veillent à ce que ces investissements répondent aux objectifs des Africains, et pas seulement à ceux de la Chine.
M. Kacungira a également fourni une liste intéressante de certains des parlements et autres bâtiments gouvernementaux que la Chine a construits et financés en Afrique ces dernières années :
18 millions de dollars pour le bâtiment du parlement en Guinée-Bissau.
41 millions de dollars pour le parlement du Malawi.
200 millions de dollars pour le siège de l’Union africaine.
31,6 millions de dollars pour le siège de la CEDEAO.
22 millions de dollars pour le palais présidentiel du Burundi.
58 millions de dollars pour le parlement du Congo-Brazzaville.
D’autres bâtiments destinés aux parlements ont également été fournis au Lesotho, au Gabon et à la Sierra Leone, et un autre est en cours de construction au Cameroun.