Après plusieurs mois de bataille judiciaire, la société civile kenyane a finalement obtenu gain de cause devant la plus haute instance judiciaire de Mombasa.
Khelef Khalifa et Ms Wanjiru Gikonyodu, deux activistes de la société civile, avaient assigné les autorités Kenyanes devant la cour de Mombassa pour obtenir la publication des détails du contrat du chemin de fer Mombassa-Nairobi financé par la China Eximbank.
Les autorités kenyanes s’étaient toujours refugiées derrière soit des contraintes de sécurité nationale soit des obligations contractuelles de confidentialité pour justifier la non-publication de ces contrats.
« Le SGR est le plus grand et plus coûteux projet d’infrastructure jamais construit dans le pays, mais en dépit de cette dépense extraordinaire de fonds publics, le projet a été entrepris dans la controverse et le secret depuis son lancement. » ont soutenu les deux activistes.
La publication de ces contrats était devenue un enjeu de gouvernance et de transparence. Ce d’autant plus que le rapport de l’auditeur général du Kenya en 2018, laissait entendre – faussement – que le port de Mombassa était en danger de saisie en cas de non-remboursement du prêt.
Dans sa décision, la court a rappelé qu’aucune disposition contractuelle n’était au dessus de la constution kenyane.

Ainsi, cette décision revêt une importance symbolique car elle renforce la force du droit sur les questions de gouvernance et dynamise davantage la société civile kenyane dans son rôle de chien de garde de la gouvernance.
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