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L’idylle entre Pekin et Luanda est-elle finie?

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Photo d'archive : Le président angolais Joao Lourenco (R) marche avec le président chinois Xi Jinping lors d'une visite d'État à Pékin, le 9 octobre 2018. GREG BAKER / AFP

C’est bien ce que semble croire The Africa Report dans un article publié ce 10 Mai 2022. Il est noté qu’au delà des problèmes de corruption et de mauvaise gouvernance, c’est la venue de Joao Lourenco, successeur de Jose Eduardo Dos Santos à la tête de l’Angola, qui a changé la donne.

L’idylle sino-angolaise est le résultat d’une convergence d’intérêts et de circonstances. Une Angola sortant de 27 ans de guerre civile, en quête d’investissements pour relancer son économie, avait trouvé en une Chine en quête de ressources naturelles, un partenaire idéal pour financer ses projets.

Cependant les dizaines de milliards de dollars de prêts – garantis par le pétrole- injectés par les banques chinoises n’ont pas produit par les effets escomptés, laissant des aéroports inachevés, des stades et routes mal construits, des villes fantômes et par dessus tout une dette à la Chine de 23 milliard $US.

Les causes de l’échec

  • Des relations individuelles: « Son [Chine] engagement reposait exclusivement sur le président José Eduardo dos Santos et son réseau. Lorsque Dos Santos a finalement renoncé au pouvoir en 2017 après 38 ans, les investissements de la Chine ont été exposés pour la chimère qu’ils étaient. Pour tous les milliards de dollars que la Chine a déversés en Angola, Pékin est resté au crochet du triumvirat immensément puissant du président Dos Santos, du président de Sonangol devenu vice-président Manuel Vicente, et du général Manuel Hélder Vieira Dias « Kopelipa », le chef du Cabinet de reconstruction nationale. Dans un pays en proie à une corruption endémique, les investissements de la Chine se sont avérés incroyablement précaires, car les responsables avec lesquels elle avait conclu des accords ont perdu le pouvoir les uns après les autres après le départ de Dos Santos. »
  • Des intermédiaires douteux: « Les problèmes créés par ces prêts chinois ont peut-être été le mieux résumés par le 88 Queensway Group, un conglomérat opaque qui a eu une grande influence sur l’engagement de la Chine en Angola et dans d’autres pays africains. Le conglomérat, qui opérait sous plusieurs configurations, dont le tristement célèbre China International Fund (CIF), était dirigé par Sam Pa, un homme aux multiples pseudonymes qui est devenu un catalyseur d’investissements privés en Angola, en Guinée, au Zimbabwe et dans d’autres États despotiques, soutenus par des entreprises d’État chinoises. Lorsque le groupe Queensway a commencé à revenir sur ses engagements et à ne pas apporter la preuve des milliards de dollars qu’il avait promis d’investir, l’État chinois a rapidement cherché à prendre ses distances. Mais le mal était fait. À cette époque, les projets inachevés et mal exécutés étaient devenus la carte de visite de la Chine. »

Article de Cláudio Silva à lire sur The Africa Report (en Anglasi)

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