L’expansion de Huawei en Afrique est décidement mal vécue par Washington. Partenaire et équipementier de plusieurs opérateurs de téléphonie en Afrique, Huawei est présenté par les autorités américaines comme un danger à la souveraineté digitale des états qui décident de faire affaire avec le géant Chinois.
La sous-secrétaire américaine, Wendy Sherman n’a pas hésité à le rappeler lors de sa tournée africaine. De passage en Angola où elle a visité le siège de l’entreprise américaine Africell qui vient de s’installer à Luanda, elle a reitéré les critiques du gouvernement américain contre Huawei : « Il ne s’agit pas de faire de l’ombre à Huawei. Nous avons été très directs. Nous pensons que lorsqu’un pays choisit Huawei, il renonce potentiellement à sa souveraineté. Ils remettent leurs données à un autre pays. »
Des propos qui n’ont pas fait manquer de réagir Pékin qui a accusé Washington de « intention malveillante de contenir la Chine et de semer la discorde dans la coopération Chine-Afrique »
Partenaire de plusieurs gouvernements africains, Huawei est l’un des principaux rouages de la route de la soie numérique que la Chine déploie en Afrique. En Afrique du Sud, en Éthiopie, au Kenya, en Angola, au Sénégal et ailleurs sur le continent, il fournit des équipements et construit des infrastructures numériques.
Cependant, les critiques du gouvernement américain à l’encontre de Huawei ne saurait simplement être balayé d’un revers de main sur fond de rivalité sino-américaine sans considérer le précédent concernant le siège de l’union Africaine construite par la Chine.
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