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Le contre-amiral donne l’indication la plus claire à ce jour sur la raison pour laquelle les États-Unis sont si préoccupés par une base militaire chinoise en Afrique de l’Ouest

Image d'archive du contre-amiral américain Jamie Sands qui supervise le Commandement des opérations spéciales pour l'Afrique. Image via U.S. Navy Recruit Training Command.

L’un des plus hauts responsables militaires du Pentagone pour l’Afrique a fourni l’indication la plus claire à ce jour sur la raison pour laquelle les États-Unis deviennent de plus en plus inquiets face à la prétendue ambition chinoise de construire un avant-poste militaire quelque part le long de la côte atlantique de l’Afrique, très probablement en Guinée équatoriale.

Lors d’un point de presse enregistré vendredi, le contre-amiral Jamie Sands, chef du Commandement des opérations spéciales de la Marine en Afrique, a déclaré aux journalistes du quartier général de l’AFRICOM à Stuttgart, en Allemagne, que la proximité relative de l’Afrique de l’Ouest avec la côte Est des États-Unis est la raison pour laquelle ils sont particulièrement inquiets de la perspective d’un avant-poste militaire chinois dans un pays le long de l’océan Atlantique :

TODAY NEWS AFRICA : Le commandant de l’AFRICOM, le général Stephen Townsend, a récemment témoigné devant le Congrès et mis en garde contre une base navale que les Chinois veulent construire en Afrique de l’Ouest. Je me demande si vous pouvez expliquer en quoi cette base navale est une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis.

CONTRE-AMIRAL SANDS : En ce qui concerne le témoignage du commandant de l’AFRICOM et son insistance sur l’importance d’empêcher la Chine d’établir une base navale sur la côte Est de l’Afrique et pourquoi c’est important… Je dirais que c’est simplement une question de géographie. Plus une présence navale chinoise est proche de la côte Est des États-Unis, ou de l’Amérique du Nord, plus la distance nécessaire au transit est courte, plus le temps de réponse des États-Unis diminue et ce n’est pas quelque chose que nous voulons accepter.

Et donc, je pense que cela peut vous donner un aperçu supplémentaire des raisons de l’inquiétude du général Townsend concernant toute sorte d’établissement d’une base chinoise sur la côte ouest de l’Afrique.

À première vue, la remarque sur la « géographie » peut sembler un peu étrange étant donné que la distance de la Guinée équatoriale est de 9 399 kilomètres, plus ou moins la même que la distance de 9 873 kilomètres entre Shanghai et San Francisco.

Mais cela prend tout son sens si l’on considère que les États-Unis s’inquiètent vivement de la capacité de l’armée chinoise à cibler les villes de la côte Est avec ses missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), dont la portée maximale est actuellement de 8 851 kilomètres.

Ainsi, si les sous-marins chinois à longue portée disposaient d’une base de réapprovisionnement dans un pays de l’océan Atlantique, en théorie bien sûr, Washington, D.C., New York et le reste de la côte Est pourraient se trouver à portée de ces ICBM.

AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ : Il ne s’agit que de spéculations à ce stade, car même si le général Townsend et maintenant le contre-amiral Sands parlent sans cesse de la menace d’une base militaire chinoise en Afrique de l’Ouest, ils n’ont encore fourni aucune preuve à l’appui de leur affirmation. En outre, rien dans le dossier de la Chine n’indique que c’est quelque chose qu’elle envisage, même de loin.

Pour une perspective contraire sur cette question, veuillez lire l’analyse de mars de Cobus van Staden, rédacteur en chef de CAP, dans Foreign Policy.

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