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L’emprunte chinoise dans la renaissance ferroviaire africaine

L'emprunte chinoise dans la renaissance ferroviaire africaine
Photo du livre de Tim Zajontz. Courtoise @TZajontz

C’est la thématique exploitée par le chercheur Tim Zajontz, Chercheur au Centre de politique internationale et comparative à l’université de Stellenbosch en Afrique du Sud, dans son tout récent livre « Africa’s Railway Renaissance : The Role and Impact of China » (Renaissance ferroviaire en Afrique : le rôle et l’impact de la Chine).

« L’ouvrage étudie l’histoire, l’économie politique et la spatialité des projets ferroviaires chinois en Afrique. Il examine la gouvernance financière des projets ferroviaires sino-africains, leurs effets socioculturels, politiques et économiques, ainsi que la dimension régionale de la nouvelle architecture ferroviaire africaine et sa fonction dans le cadre de l’initiative chinoise Belt and Road. Les projets en Angola, Tanzanie, Kenya, Ethiopie, Nigéria et Zambie sont pris comme des cas d’études. » (extrait du résumé du livre)

Quelques points importants du livre

  • Au cours des deux dernières décennies, la Chine est devenue un financier très important des projets de réhabilitation des chemins de fer (par exemple en Angola) et des projets dits « nouveaux » (par exemple au Kenya et en Éthiopie).
  • La « renaissance ferroviaire » de l’Afrique est le résultat d’un réengagement progressif mais constant pour le développement des infrastructures piloté par l’État, après les privatisations ferroviaires largement infructueuses des années 1990 et 2000. La « demande politique » croissante de la part des gouvernements africains et des organisations régionales pour des investissements dans les infrastructures a coïncidé avec les efforts de la Chine visant à « éliminer » les capacités excédentaires dans son secteur ferroviaire.
  • Au cours des deux dernières décennies, la Chine a massivement développé son réseau ferroviaire national et possède aujourd’hui, et de loin, le plus grand réseau ferroviaire à grande vitesse du monde. Cela a entraîné des surcapacités dans le secteur de la construction et de la construction ferroviaire, un problème que le gouvernement chinois a tenté de résoudre par des projets à l’étranger dans le cadre de l’initiative « Belt and Road » (la Nouvelle route de la soie).
  • Les chemins de fer sont considérés par beaucoup comme une condition préalable à une diversification économique et à une industrialisation réussies. Ils sont également des symboles de modernité. En Éthiopie, au Kenya et au Nigeria, les décideurs africains ont décrit les projets ferroviaires financés par la Chine comme étant essentiels à la planification du développement national et comme étant transformateurs pour les économies de leurs pays, et les gouvernements en place s’en servent pour prouver leur “bilan »positif en matière de développement. En conséquence, les projets ferroviaires sont entrés en politique en devenant des arguments de campagnes électorales.
  • En Afrique, les projets ferroviaires sont profondément ancrés dans la politique subantionale, nationale et régionale. Dans le cas du Kenya, du Nigeria et de l’Ouganda, les dettes contractées pour les chemins de fer sont devenues l’objet de débats politiques. Les nouveaux chemins de fer de l’Ethiopie et du Kenya, par exemple, n’ont pas seulement apporté des opportunités économiques aux communautés vivant le long des lignes ferroviaires, ils ont également renforcé des griefs et des conflits ethniques et régionaux de longue date
  • La renaissance des chemins de fer en Afrique a souffert d’un manque de coopération et d’intégration régionales. Héritage lointain de l’aménagement colonial du territoire, le réseau ferroviaire africain est resté une mosaïque d’écartements et de systèmes différents. Bien que l’Union africaine et les communautés économiques régionales aient intensifié leurs efforts pour mieux coordonner la planification et l’intégration des développements ferroviaires, les projets récents sont restés déterminés par les priorités et les programmes politiques nationaux. Cela a compliqué la mise en œuvre de projets transfrontaliers, comme dans le cas du chemin de fer le long du corridor nord de l’Afrique de l’Est. Le manque d’intégration régionale dans le secteur ferroviaire a également entraîné l’utilisation de normes techniques différentes. Cela nuit à l’objectif régional déclaré d’améliorer la connectivité intra-régionale à travers l’Afrique.

POURQUOI C’EST IMPORTANT: Ce livre est un outil de plus qui permettra et enrichira des débats factuels sur la présence et l’influence chinoise en Afrique.

Vous pouvez commander le livre ici

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