La Chine et ses entreprises entrent dans une nouvelle phase dans leurs relations avec les pays africains et doivent faire face à de nouveaux défis dans le secteur minier. Après des décennies d’accords et de contrats juteux, le temps est venu d’affronter un nouvel environnement et de nouveaux défis liés aux demandes et exigences des pays riches en ressources naturelles.
Rien que cette semaine, deux grandes sociétés minières chinoises ont subi de grands revers dans leurs opérations.
En Guinée, le consortium appuyé par la Chine SMB Winning, ainsi que Rio-tinto, ont vu leurs opérations à Simandou interrompues par le gouvernement guinéen. Les deux consortiums n’ont pas réussi à trouver un accord sur le financement et la construction des infrastructures nécessaires à l’exportation du fer de Simandou.
En R.D. Congo, l’administrateur provisoire de Tenke Fungurume Mining a ordonné à la China Molybdenum de suspendre toutes les opérations de marketing et d’exportation du cobalt de la mine de TFM.
Il y a près de dix jours, c’était Zhejiang Huayou qui était menacée par le gouvernement Zimbabwéen sur la mine de Lithium d’Arcadia.
L’environnement change et évolue, les pays producteurs ne veulent plus n’être que de simples exportateurs qui ne reçoivent que des miettes de la valeur ajoutée de leurs minerais. Ils veulent désormais exister et devenir des acteurs à part entière dans la chaine de valeur mondiale de ces minerais. Et aujourd’hui plus que jamais, l’opportunité leur est donnée.
Dans ce nouvel environnement, comment la Chine et ses entreprises vont-elles réagir? Dans la lutte mondiale pour le contrôle de ces ressources stratégiques, le départ n’est certainement pas une option pour elles.
Comment parvenir à créer une chaine de valeur locale dans un environnement politique instable, corrompu, miné par la mauvaise gouvernance et souffrant d’un manque criant d’infrastructures adéquates à l’existence de cette chaine de valeur. Là est le défi auquel, elles vont désormais faire face en Afrique.