Alors que les tensions commerciales avec Washington s’intensifient, la Chine multiplie les efforts diplomatiques pour consolider ses alliances au sein du Sud global. Le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, a récemment mené des discussions séparées avec son homologue saoudien, Majid bin Abdullah al-Qasabi, et le vice-ministre sud-africain du Commerce, Parks Tau.
Au cœur des échanges : la riposte face à la montée des tarifs douaniers imposés par les États-Unis, ainsi que le renforcement des partenariats stratégiques à travers le G20 et les BRICS.
La dernière salve américaine prévoit des droits de douane pouvant atteindre 104 % sur les importations chinoises, bouleversant les chaînes d’approvisionnement mondiales. L’Afrique, fortement dépendante des importations chinoises pour ses infrastructures et biens de consommation, subira bientôt les conséquences : hausse des prix, retards logistiques, et pressions inflationnistes.
Dans ce contexte, Pékin cherche à promouvoir un nouvel ordre commercial multipolaire, en misant sur une coopération Sud-Sud accrue. Un réalignement qui pourrait redessiner les équilibres économiques mondiaux et ouvrir de nouveaux espaces pour l’action collective face au protectionnisme croissant.
Pékin se présente comme le défenseur d’un système international plus juste et plus équilibré. Il ne s’agirait pas non seulement de ses propres intérêts mais aussi des états faibles. C’est du moins cette posture qu’adopte la diplomatie chinoise.

L’approche collective recherchée par Pékin a plusieurs objectifs. Premièrement, elle permet d’éviter que la question devienne un face à face sino-américain. Ce choix est notamment justifié par la décision de Washington de faire une pause concernant les autres pays tout en augmentant les droits de douanes sur les produits chinois. Deuxièmement, elle viserait aussi à isoler une administration américaine fortement décriée par ses partenaires traditionnels pour ses méthodes dignes d’un bully. C’est ce qui explique aussi notamment un rapprochement avec l’Union Européenne.
En ce qui concerne les alliances des pays du Sud, comme le BRICS, les pressions commerciales de l’administration Trump et ses postures au niveau internationale devraient fournir assez de motivations à cette organisation à mieux se structurer et s’organiser en se donnant un contenu clair, une mission et des objectifs clairs. L’Afrique du Sud qui se retrouve elle même dans le viseur de Washington et qui pourrait voir l’AGOA ne pas être renouvelée, pourrait bien bénéficier de cette restrcturation. Et ceci devient important d’autant plus que le groupe s’est élargi depuis le début de l’année.
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