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Guinée : La mine de fer de Simandou du Chinois Chinalco et de l’Australien Rio Tinto inaugurée

ministre chinois guinée Simandou Liu Guozhong
Vue générale du complexe minier Simfer dans la chaîne de montagnes Simandou, dans la région de Nzérékoré, le 3 septembre 2025. Le projet minier Simandou devrait démarrer la production de minerai de fer en novembre 2025, près de 30 ans après le début des explorations dans la chaîne de montagnes Simandou. (Photo de PATRICK MEINHARDT / AFP)

Les autorités guinéennes ont officiellement lancé mardi l’exploitation de la mine de fer de Simandou (sud-est), une des plus importantes au monde, attendue depuis plusieurs décennies, lors d’une cérémonie en présence du chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya.

L’inauguration, célébrée en grande pompe par les autorités, a été également marquée par la présence de deux chefs d’État étrangers, le Gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema et le Rwandais Paul Kagamé, lors d’une cérémonie dans le port de Morébaya, au sud de Conakry, par lequel le minerai sera évacué.

Les premières tonnes de minerai extraites du gigantesque site devraient désormais commencer à être exportées.

M. Doumbouya, arrivé au pouvoir après un coup d’État en 2021, a par ailleurs décrété cette journée fériée, signe de l’importance que les autorités accordent à cet événement.

Vêtu d’un boubou blanc, le chef de la junte n’a pas pris la parole lors de la cérémonie, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Le rêve de plusieurs générations de Guinéens se concrétise », a déclaré à la presse le ministre guinéen des Transports, Ousmane Gaoual Diallo.

« L’enjeu de Simandou n’est pas seulement l’extraction du minerai mais la transformation du pays par ses retombées. Le projet (comporte) un chemin de fer et un nouveau port (pour l’évacuation du minerai), des infrastructures qui vont durablement redessiner la carte économique et logistique de la Guinée », a ajouté M. Diallo.

Le début de l’exploitation de la mine était très attendu dans le pays, des décennies après la découverte d’un gisement de minerai de fer d’une rare qualité dans cette chaîne de montagnes.

L’exploitation est assurée d’un côté par Winning Consortium Simandou (WCS), un consortium sino-singapourien, et de l’autre par l’entreprise Simfer, détenue par l’anglo-australien Rio Tinto et le géant Chinalco.

Elle a été entravée pendant des années par les litiges sur les droits miniers, les soupçons de corruption et l’ampleur des investissements à réaliser dans une région enclavée et un pays cruellement dépourvu d’infrastructures.

La Guinée, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, espère tirer de larges revenus de cette exploitation et les infrastructures construites doivent permettre le désenclavement d’une partie du pays, notamment grâce à la réalisation du chemin de fer de plus de 650 kilomètres.

L’ensemble du projet représente plusieurs milliers d’emplois directs.

L’inauguration du site prend également une dimension politique pour le général Mamadi Doumbouya qui a fait de ce projet l’une de ses priorités depuis son arrivée au pouvoir.

Après avoir longtemps promis de rendre le pouvoir à des civils, M. Doumbouya a déposé début novembre sa candidature pour participer à la présidentielle du 28 décembre.

Samedi, la Cour suprême a publié une liste provisoire de neuf candidats, dont M. Doumbouya.

bm-bre-sjd/els-mrb/rl

© Agence France-Presse

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