Lors d’une rencontre avec les étudiants de l’Université de Kinshasa, l’ambassadeur de Chine en RDC, Zhao Bin, a répondu aux critiques visant Pékin après la signature, sous l’égide des États-Unis, de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda.
Rappelant l’un des principes fondateurs de la diplomatie chinoise — la non-ingérence dans les affaires intérieures — il a souligné le soutien constant de la Chine à la souveraineté et à l’intégrité territoriale congolaise.
Visant sans le nommer le volet transactionnel de l’administration Trump, Zhao Bin a lancé :
« Nous n’avons ni traité la RDC comme monnaie d’échange, ni imposé la moindre mesure discriminatoire à son encontre. »
Cette formule évoque explicitement les accords par lesquels Washington aurait offert l’appui à la paix en échange d’un accès privilégié à ses mines.
Pour illustrer l’efficacité de son action, l’ambassadeur a rappelé qu’en février 2025, sous la présidence chinoise du Conseil de sécurité, la résolution 2773 a été adoptée à l’unanimité. Celle-ci réaffirme l’engagement du Conseil envers la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, condamne le soutien rwandais au M23 et exige le retrait immédiat des troupes rwandaises.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: cette prise de parole intervient alors que Pékin est accusé en RDC de jouer les équilibristes entre Kinshasa et Kigali. Or, de nombreux Congolais estimaient que, compte tenu de l’ampleur des investissements chinois sur leur sol, la Chine adopterait une position plus ferme face au Rwanda, au-delà de simples déclarations diplomatiques.
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