Le sénateur américain et président de la Commission des affaires étrangères du Sénat, Jim Risch, a vivement critiqué le président kényan William Ruto pour des propos tenus lors de son voyage en Chine en avril.
Dans un discours prononcé à l’Université de Pékin [PDF], Ruto a affirmé que la majeure partie des systèmes de financement du développement et de gouvernance mondiaux étaient obsolètes et ne répondaient pas aux besoins du continent africain. Il a appelé à un ordre mondial plus inclusif, déclarant :
« Le Kenya et la Chine ne sont pas de simples partenaires commerciaux ; nous sommes les co-architectes d’un nouvel ordre mondial — juste, inclusif et durable. »
Dans sa déclaration liminaire devant la Commission, le sénateur Risch a réagi :
« De nombreux pays africains entretiennent des liens préoccupants avec la Chine — y compris des partenaires clés en matière de sécurité nationale. Le mois dernier, le président Ruto a déclaré que le Kenya, un allié majeur hors OTAN, et la Chine sont ‘co-architectes d’un nouvel ordre mondial’. Ce n’est pas simplement un alignement sur la Chine ; c’est une allégeance […] Compter sur des dirigeants qui affichent un tel soutien à Pékin est une erreur. Il est temps de réévaluer notre relation avec le Kenya et d’autres pays qui entretiennent des liens étroits avec la Chine. »
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Ces commentaires interviennent alors que le Département d’État a annoncé que le président Trump organisera un sommet des dirigeants africains plus tard cette année, affirmant que celui-ci « mettra l’accent sur les échanges entre partenaires et des relations entre égaux ». Cet épisode révèle les tensions croissantes entre les efforts américains de rapprochement avec l’Afrique et la volonté de l’administration Trump de faire pression sur les pays entretenant des relations étroites avec Pékin. La Chine reste le premier partenaire commercial de l’Afrique.




