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FOCAC et les sommets avec l’Afrique: Et après?

Des parterres de fleurs sont installés pour accueillir le prochain Forum Chine-Afrique à Pékin, Chine, le 29 août 2024. Imaginechina via AFP

Le Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) de 2024 se déroule sur fond de deux grandes tendances. Tout d’abord, le rôle du Sud global et le débat sur la question de savoir si la Chine doit être considérée comme en faisant partie est devenu une question plus importante dans le contexte de l’escalade des tensions entre les États-Unis et la Chine et d’un clivage Nord-Sud de plus en plus prononcé sur des questions telles que le conflit à Gaza.

Deuxièmement, le continent devient de plus en plus sceptique à l’égard des sommets dits « Afrique plus un ». Le FOCAC n’était pas le premier de ces sommets. La France a sans doute inventé le concept, et la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), organisée par le Japon, a, à bien des égards, servi de modèle au FOCAC.

Toutefois, contrairement à ses prédécesseurs, le FOCAC n’a pas été conçu dans une optique traditionnelle d’aide. Au contraire, il a rapidement évolué pour fonctionner à un niveau plus élevé, avec des engagements de financement successifs et un champ d’action élargi pour répondre aux demandes africaines. Cette évolution, combinée aux projets d’infrastructure chinois spectaculaires et aux autres accords qui ont marqué les premières décennies du début du XXIe siècle, a fait du FOCAC le plus important des sommets sur l’Afrique.

Paradoxalement, le FOCAC est devenu moins unique, en grande partie en raison de son succès. De nombreux pays ont suivi son exemple en accueillant en masse des dirigeants africains dans le cadre de leurs propres sommets « plus un » – des États-Unis à la Russie, en passant par l’Inde et même des acteurs moins importants comme l’Italie.

La question qui se pose en Afrique est de savoir ce que ces sommets peuvent apporter. En dépit d’un intérêt de pure forme pour la complexité africaine, ils tendent à tomber dans le piège du « l’Afrique est un pays ». Leur structure risque de marginaliser les stratégies de développement régional de l’Afrique, en passant entre les mailles d’un large soutien aux organismes continentaux tels que l’Union africaine et les négociations bilatérales qui définissent encore une grande partie de l’engagement entre la Chine et l’Afrique.

En outre, les grandes annonces de « 10 projets d’aide à la connectivité “ ou de ” 10 projets d’aide à l’industrialisation et à la promotion de l’emploi » qui ont caractérisé les précédents FOCAC rendent plus difficile la traçabilité des promesses et des projets. Ce problème est encore aggravé par le fait que nombre de ces annonces incluent de vieux financements maquillés en nouveaux et regroupent rétroactivement des projets existants avec des engagements futurs – dont certains n’aboutissent jamais.

C’est vrai pour le FOCAC, mais c’est tout aussi vrai pour la plupart des sommets « Africa Plus One ».

Lire la suite sur China Global South (en Anglais)

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