La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a nié vendredi toute volonté de son gouvernement d’appliquer des mesures coercitives contre la Chine, au lendemain de la colère exprimée par Pékin.
Le gouvernement chinois a affirmé jeudi « s’opposer fermement » à toute « coercition », après l’annonce mercredi d’un projet de loi prévoyant entre autres de relever à 50% les droits de douane sur les voitures chinoises, contre une fourchette actuelle de 15% à 20%.
« Ce ne sont pas des mesures de coercition et ce n’est pas contre la Chine (…), ce ne sont pas des mesures contre un pays » en particulier, a déclaré Mme Sheinbaum lors de sa conférence de presse quotidienne, annonçant des discussions avec Pékin la semaine prochaine.
« L’objectif est de renforcer la production nationale », a ajouté la présidente, affirmant que le projet de loi concerne des biens issus d’une vingtaine de secteurs et des pays avec lesquels le Mexique n’a pas d’accords de libre-échange.
« Nous exportons très peu vers ces pays », a soutenu la présidente, soulignant que le Mexique souhaite « continuer à entretenir de très bonnes relations » avec la Chine.
La Chine, premier pays fournisseur du Mexique sans accord commercial selon le gouvernement, serait fortement touchée par cette augmentation des droits de douane, en particulier l’industrie automobile, le géant asiatique fournissant 30% du marché mexicain des véhicules légers.
Après la Chine, les autres grands pays exportateurs vers le Mexique sans accord commercial sont la Corée du Sud, l’Inde, l’Indonésie, la Russie, la Thaïlande et la Turquie.
Mme Sheinbaum avait annoncé en mars que son gouvernement examinerait les droits de douane portant sur les produits chinois.
Elle avait tenu ces propos face à la pression – menaces de représailles douanières à l’appui – du président américain Donald Trump pour que le Mexique ne soit pas une porte dérobée pour les marchandises chinoises entrant aux Etats-Unis.
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