Un vif désaccord oppose Ivanhoe Mines et Zijin Mining quant à la nature et la gravité des perturbations survenues dans la section est de la mine souterraine de Kakula, en République démocratique du Congo. Alors que Zijin évoque « plusieurs effondrements de voûte et décollements de parois » menaçant la sécurité des galeries, Ivanhoe conteste ces affirmations et soutient que les incidents relèvent de « scaling » — chutes ponctuelles de blocs de roche — sans effondrement structurel des piliers de soutien.
Pour prévenir tout risque pour le personnel et évaluer précisément l’étendue des phénomènes, Ivanhoe a dépêché une équipe de spécialistes géotechniques. Ces experts mènent une inspection systématique des tunnels et réalisent des tests de stabilité afin de définir les mesures de sécurisation nécessaires avant toute reprise définitive des activités de forage et d’extraction.
Malgré cette interruption localisée, l’opérateur principal reste confiant dans sa capacité à atteindre ses objectifs de production pour 2025. Les installations de broyage continuent de tourner grâce aux stocks tampon disponibles, ce qui limite l’impact opérationnel. En avril, Kakula avait déjà battu son record mensuel avec 50 176 tonnes de concentré de cuivre, démontrant la résilience du complexe Kamoa-Kakula.
Ivanhoe maintient ainsi sa guidance annuelle à 520 000–580 000 tonnes de concentré de cuivre et assure aux investisseurs et aux autorités congolaises que la sécurité et la performance restent ses priorités.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: La mine Kamoa-Kakula en RDC, est la plus grande mine de cuivre en Afrique et la troisième au monde. C’est la première fois qu’un désaccord entre les deux partenaires soit public sur fonctionnement. Dans un contexte des rivalités géopolitiques certains pourraient y voir la manifestation des problèmes latentes plus grave.
Il faut aussi rappeler que Zijin est un des principaux actionnaires de Ivanhoes Mining.
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