Une carte interactive récemment publiée par Mining.com et The Northern Miner offre une lecture géopolitique inédite de l’industrie mondiale de la transformation du cuivre. Elle distingue cinq grandes sphères d’influence : la sphère chinoise, la sphère russe, la sphère américaine, la sphère des pays non-alignés, et celle dite des « volontaires ».
Ces sphères ne se limitent pas à des regroupements géographiques : elles reflètent des alliances géopolitiques, ainsi que les zones d’influence économique exercée par des puissances majeures dans le secteur du cuivre. Par exemple, la République démocratique du Congo (RDC), bien que revendiquant une position de non-alignement sur la scène internationale, est classée dans la sphère chinoise en raison de l’emprise significative de la Chine sur son industrie du cuivre.
La carte met en évidence la domination de la sphère chinoise, qui regroupe 53 % de la production mondiale de cuivre transformé. Celle-ci inclut la Chine, la RDC, la Zambie, l’Iran et l’Indonésie. En seconde position figure le groupe des « pays volontaires », représentant 15,6 % de la production mondiale, avec des pays comme le Canada, l’Australie et le Japon.
Cette cartographie intervient dans un contexte de rivalité géostratégique croissante autour du contrôle des chaînes d’approvisionnement en minerais critiques, en particulier entre la Chine et les pays occidentaux. Elle souligne l’urgence, pour les décideurs politiques, de développer des stratégies coordonnées afin de sécuriser l’accès aux ressources et d’orienter les investissements vers des partenariats stratégiques.






