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La RDCongo négocie un autre contrat de drones avec la Chine

RDC Coopération militaire chine drones
Image d'archive d'un drone d'attaque Wing Loong 2 de fabrication chinoise. Noel Celis / AFP

En février 2025, la République démocratique du Congo (RDC) a franchi une nouvelle étape dans sa coopération militaire avec la Chine en finalisant un accord d’envergure avec la société d’État China National Aero-Technology Import & Export Corp (CATIC) pour l’acquisition de trois drones de combat Wing Loong. Cette transaction, d’un montant de 172 millions d’euros, comprend également une station de contrôle au sol, des bombes guidées FT-10, des missiles air-air PL-10, des missiles antichars HJ-T0 et des roquettes guidées BRM-1.

Cette initiative intervient dans un contexte sécuritaire critique où le gouvernement congolais a perdu du terrain dans leur guerre face aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, dans l’est du pays. L’objectif affiché de Kinshasa est clair : renforcer les capacités de frappe à longue distance des Forces armées de la RDC (FARDC) face à une coalition rebelle de plus en plus organisée.

L’achat devrait inclure une formation de quatre mois en Chine des opérateurs congolais, tandis que CATIC assurera la maintenance des équipements pendant cinq ans. Ce partenariat s’inscrit dans le prolongement d’un accord de coopération militaire signé à Pékin en septembre 2024 lors du Forum sur la coopération sino-africaine.

POURQUOI C’EST IMPORTANT: Il s’agit du deuxième contrat de ce type que passe le gouvernement congolais et des fabricants chinois. En 2023, un contrat d’achat de neuf drones CH-4 avait été conclu avec la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) pour soutenir l’armée congolaise dans le même conflit. Finalement, le gouvernement avait fini par n’acheter que trois au lieu des neufs prévus. Ce contrat d’achat intervient aussi dans un contexte où le gouvernement congolais offre l’accès à des ressources minières aux Etats-Unis, sur fond de compéition avec la Chine, en vue d’un soutien dans sa guerre contre le M23.

Il sied aussi de rappeler que les autorités congolaises bloquent toujours l’acquisition d’un projet minier par la filiale du fabricant d’armes chinois Norinco à la demande pressante des autorités américaines.

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