Depuis la prise de fonction de Samia Suluhu comme présidente en Tanzanie, la Chine perd du terrain au sein de l’armée de tanzanienne. C’est le résultat d’une politique de diversification au sein de l’armée visant à réduire, autant que possible, la dépendance de l’armée à la Chine.
Pour ce faire la diplomatie militaire tanzanienne s’est tournée vers les Émirats arabes unis pour des partenariats militaires, et l’Inde et les Etats-Unis pour la sécurité maritime. La diversification va jusqu’en Europe et au Moyen-Orient où des contacts ont repris avec des fournisseurs allemands et israéliens.
Avec cette diversification, l’armée tanzanienne met fin à la situation de quasi monopole dont jouissait la Chine au sein de l’armée.
Ce changement est le fruit d’une politique d’ouverture de la nouvelle présidente qui contraste drastiquement avec celle de son prédécesseur décédé John Magufuli qui était idéologiquement aligné sur la Chine.
Cette diversification au sein de l’armée ne suppose pas un rejet de la Chine. Samia Suluhu était le premier chef d’Etat africain à se rendre à Pékin en novembre dernier après le renouvellement d’un troisième mandant pour Xi Jinping.