Alors que le Kenya relance son projet de concession des ports de Mombasa et Lamu via un partenariat public-privé, la Chine affine ses stratégies dans l’ombre et espère obtenir une portion de la gestion de ces ports de ce pays d’Afrique orientale. La China Communication Constructions Co (CCCC) qui avait obtenu le contrat de construction du port de Lamu en 2014, dans le cadre du projet du Corridor LAPSSET – Lamu Port South Sudan-Ethiopia Transport (LAPSSET)– a obtenu le contrat de construction du quai 19B à Mombasa.
Les ambitions chinoises sont rendues possibles par le changement d’approche des autorités kenyanes qui n’envisagent plus d’attribuer la totalité du contrat de concession à une seule entreprise, en l’occurence l’emirati DP World, mais plutôt en portions à plusieurs partenaires.
L’ambition chinoise sur ce port se justifie aussi sa participation dans la modernisation du port de Mombasa et la construction de celle de Lamu. C’est la CCCC qui avait financé la construction du nouveau terminal pétrolier de Kipevu dans le port de Mombasa en 2024.
Ce choix de la Kenya Ports Authority (KPA) enchante aussi le Japon qui, à travers son agence de développement la JICA, avait financé le financement le développement du terminal à conteneurs du port de Mombassa.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, la présence chinoise dans les ports en Afrique est une question qui préoccupe plusieurs décideurs à Washington. Bien qu’il ne soit pas certain que la CCCC obtienne seule le contrat de concession du port de Mombassa, sa présence suscitera l’attention de Washington.
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