Le directeur en charge de l’Autorité de régulation du Tazania-Zambia Railway (TAZARA), Bruno Ching’andu, a annoncé à Kitwe en Zambie, en marge de la Zambia International Mining and Energy Conference (ZIMEC 2025), que la China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC), filiale de la China Railway, chargé de réhabiliter et moderniser le Tazara, va investir 1.4 milliards $ dans la réalisation du projet.
Bien que le contrat final soit encore en discussion, il a tenu à révéler les grands lignes sur lesquelles les parties se sont déjà mises d’accord.
- Contrat de concession de 30 ans: La CCECC mettra trois ans à réaliser le projet – réhabiliation et modernisation – et gerera le chemin de fer pendant 27 ans au bout desquels, elle le cédera à la Zambie et à la Tanzanie
- 1, 4 milliards $ : Il s’agit du montant alloué à la mise en œuvre du projet. Un milliard de dollars sera consacré aux travaux de réhabilitation du chemin de fer, tandis que 400 millions serviront à l’acquisition de nouvelles locomotives. Ce financement devrait être obtenu par le biais de prêts contractés par la CCECC auprès de banques chinoises, tant politiques que commerciales.
Au-delà de ces grandes lignes, la durée des négociations, commencées depuis fin 2023, met en lumière la complexité inhérente au projet. S’étendant sur deux pays, la gestion du TAZARA imposera à la CCECC de prendre en compte les dynamiques sociopolitiques et économiques susceptibles d’influencer l’exploitation quotidienne du chemin de fer. L’entreprise devra également composer avec les attentes politiques des deux gouvernements concernant la répartition des revenus générés par l’infrastructure. Autant de facteurs qui, s’ils sont mal anticipés ou gérés, pourraient compromettre la réussite de la concession. Plus encore que la réhabilitation, c’est cette concession qui représente le véritable défi pour la Chine : un échec économique mettrait en péril la rentabilité du projet et empêcherait la CCECC de récupérer son investissement.
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