En 2022, le Kenya a commencé son exportation d’avocats frais en direction de la Chine; une tentative, assez maigre et vaine, de réduire le déficit commercial abyssal de ses échanges commerciaux avec la Chine.
En 2024, ce déficit s’élève à près de 8 milliards de dollars USD. Pour 2024, les exportations chinoises en direction du Kenya se sont élévées à hauteur de 8.582.492.048 dollars USD, contre 237.493.599 dollars USD en provenance du Kenya.
Les données des douanes chinoises révèlent la prédominance des matières premières dans les exportations kenyanes. N’étant pas un pays minier, ces exportations de titane, de zircon, ou de rejets de cuivre font bien pâle figures à côtés du pétrole angolais, nigerian ou des minerais congolais et sudafricains.
Ces données révèlent aussi la part minime des exportations d’avocats kenyans. En 2024, le Kenya a exporté pour 2.8 millions de dollars USD d’avocats en direction de la Chine. Des exportations en baisse comparées à 2023 où le pays avait exporté pour 7.8 millions de dollars USD. En 2024, ces avocats ont représenté à peine 1% des exportations kenyanes.
Tout comme la levée des droits de douanes à l’importation des produits venant des pays à faible revenues d’Afrique, ces avocats n’ont rien changé à la relation commerciale entre la Chine et le Kenya. Souvent mises en avant par les autorités et les médias chinois, ces initiatives n’ont réellement que très peu d’impacts sur le déséquilibre commercial de l’Afrique avec la Chine. Il faudra bien plus au Kenya que de simples exportations d’avocats pour réduire son déficit commercial avec la Chine.



 
							
