Dans une information rapportée par Africa Intelligence, la junte militaire au Niger a décidé d’imposer un relèvement fiscal de 106 millions de dollars USD, à la société nationale de raffinage de Zinder (Soraz) dans laquelle le chinois China National Petroleum Corporation (CNPC), détient 60% des parts.
La CNPC financier et opérateur du pipeline d’Agadem au port de Semé au Bénin avait, en avril dernier, prêté 400 millions de dollars USD au gouvernement nigérien, comme avance sur les revenues issus de la vente du pétrole. Le prêt devrait être en principe remboursé sur douze mois avec un taux d’intérêt de 7%.
Mais depuis, en difficulté financière, la junte est en quête de nouvelles sources de financement. D’où le choix porté sur la CNPC qui est encore l’une des rares entreprises étrangères à opérer dans le pays.
Avec son investissement de 4 milliards de dollars USD sur le pipeline d’Agadem, est en situation de fragilité face à un gouvernement qui n’a pas hésité à nationaliser des projets miniers comme l’uranium du canadien GoviEx et chasser les cadres du français Orano.
Les tentatives chinoises de mettre fin à ce qui s’apparente de plus en plus à un racket semblent sans efficacité. Consciente des risques, la CNPC tente de trouver une solution amicale à une situation qui, si elle venait à dégénérer pourrait mettre en péril l’investissement chinois dans le pays.
La situation chinoise au Niger est très délicate. En juillet dernier, la CNPC avait dû mettre à l’arrêt le pipeline suite à la menace sécuritaire qui pesait sur elle. En juin, un mouvement rebelle constitué des proches de l’ancien président renversé, Mohamed Bazoum, avait attaqué le pipeline et accusait la CNPC d’avoir pris la partie de la junte au pouvoir, après qu’elle ait accepté de verser les 400 millions $ au gouvernement.
Cette situation met en lumière la difficulté et la fragilité des entreprises chinoises à opérer dans les pays instables mais une faiblesse adhésion aux textes de lois.
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